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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 09:52

La comtoise lançait, en tenant la cadence,

Son maigre balancier marquant l'instant venu

De figer le futur, le présent et l'enfance

En martelant le temps d'un tic-tac ingénu.


Sur la blancheur du drap se mourait le grand-père,

Ce passeur de mémoire aux souvenirs lointains

Qui portait sur ses chairs les traces en repère

Du sablier filtrant les lustres de ses grains.


De la pièce voisine il perçut le ramage

De ceux qu'il appelait : « ses chers petits sabots »,

Qui venaient remplacer sa souche à l'abattage

Comme font au verger les noyaux d'abricots.


Son regard fatigué consulta son épouse

Pour savoir si vraiment il avait adouci

Ce long hymen passé moins en robe qu'en blouse

Et reçut en retour un sourire en merci.


Les senteurs du jardin passèrent la fenêtre

Pour répandre un adieu d'un bouquet délicat

Et le remercier pour l'endroit de bien-être,

Duquel elles étaient l'enivrant résultat.


De ses doigts tremblotants il caressa la toile

Du lit qui renfermait de tendres souvenirs.

Il se souvint des soirs où s'y levait la voile

Pour voguer sur Cythère en quête de soupirs.


Quand sonna la comtoise, il sentit dans sa bouche

Monter un goût de terre aux relents de charnier,

Puis pressentant la mort au-dessus de sa couche

Il comprit que son souffle était le tout dernier.


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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 08:36

Le soleil réchauffait les façades pâlottes

Lorsqu'apparut au loin un convoi de couleurs

Émises par le bois de grinçantes roulottes

Flottant comme un mirage aux plus fortes chaleurs.


Tiré par les chevaux suant de tant de peine

Le cirque s'installa sur la place au marché

Où les enfants du bourg s'en vinrent voir la scène

Du chapiteau gonflant son ventre empanaché.


Un chameau s'en vint paître à l'ombre des platanes

Et le lama hautain toisa les campagnards,

Un colosse mena, sous l'œil des paysannes,

Deux singes ricaneurs déguisés en bagnards.


Dans la rue un tambour invita tout le monde,

A coups de rataplan, à payer son sequin

Pour voir une revue où le péril abonde

Dans la cage au lion et les sauts d'Arlequin.


Sur la piste, le soir, s'étala le spectacle

Faisant jaillir le rire et naître le frisson

Chacun des baladins enflamma le cénacle

Pour faire des émois la meilleure moisson.


C'était, tu vois enfant, de la réjouissance

Créant comme un esquif qui vient nous secourir.

Nous oubliions les champs et la pauvre existence

Pour le temps de laisser notre rêve mourir.


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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 07:43

C'était à Beaugency sur le bord de la Loire

Qu'un arc-en-ciel s'en vint enluminer le gris

D'un azur barbouillé par tous les cœurs aigris

Des grincheux repoussant le vin si doux à boire.


Bacchus en est témoin, le chant du vigneron,

Ce péan célébrant cette source vermeille

Qui coule de la grappe extraite de la treille,

N'a plus le timbre gai de l'heureux tâcheron.


Voilà que les buveurs du grand pays de France

Se rosissent avec fortes décoctions

Prenant place du vin pour les libations

En venant d'horizons de peu d'exubérance.


La fête en est ternie et la flamme s'éteint

Par tous ces tord-boyaux ne possédant pas d'âme

Transformant le noceur en une éponge infâme

Traînant sur le comptoir sa trogne de pantin.


Alors que le Chablis dépose des paillettes

Aux yeux des amoureux se tenant enlacés

Et donne sur leurs becs des baisers épicés

Renforçant le désir d'accroitre les cueillettes.


Le corindon moiré qui fait le Chambertin

Incite à se lancer dans une tarentelle

Où le garçon joyeux caresse la dentelle

D'un corsage arrondi charmant le libertin.


Le grand-père se sert d'un geste débonnaire

Chaque soir son chabrot pour se donner du corps

Avec un raisiné battant tous les records

En transformant le vieux en chêne centenaire.


Il n'est guère besoin d'en boire des tonneaux

De ce jus rutilant pour que germe le rire,

Deux verres suffiront pour entendre la lyre

Et pousser le poète à mépriser les eaux.

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28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 09:16

Presque sans bruit au mois d'août de cette année, s'éteignait Alexandre Soljénitsyne écrivain russe, prix Nobel. Il a dénoncé dans ses ouvrages le système concentrationnaire soviétique qui s'est perpétué du début de la révolution russe jusque dans les années 50.


Oh ! Ta tombe Alexandre est encor toute fraîche

Que se fane déjà ton bouquet de jasmin.

Ton encre rouge sang n'est pas tout à fait sèche

Que le vent de l'oubli tourne ton parchemin

En emportant ton nom, pauvre Soljénitsyne,

Rejoindre les charniers de l'île Sakhaline.


Le souvenir s'en va quand il est une gêne

Et les morts sont passés par pertes et profits.

N'étaient-ils pas, ces Zeks*, un risque pathogène

Pour un parti devant relever les défis

D'un combat appuyé par l'internationale

Approuvant les exils dans la lutte finale ?


Ainsi raisonne-t-on pour justifier les actes

D'un système traitant l'humain comme excrément

En le jetant pour mort, dans les geôles intactes

Du tsarisme abhorré, sans aucun jugement ;

Laissant à l'archipel le soin de la justice

En offrant chaque hiver des morts en sacrifice.


Pendant que le frimas figeait les temps de peine,

Et qu'au soleil mourut Trotsky Davidovitch**,

Tu maçonnas le mur de la prison de haine

Dans le froid de l'enfer, Ivan Dénissovitch.***

Belle révolution conservant dans les glaces

De la déportation les esprits trop vivaces.


Sur tous ceux, supposés, repoussant en pensée

Le dogme d'un parti traitant en dissidents

Koulaks et babouchkas pour : doctrine offensée !

Tcheka puis Guépéou, mordaient à belles dents.

C'était l'application de l'État-dictature

Par un prolétariat luttant contre nature.


Rien n'est à oublier, la bête a des complices

Attendant le retour d'un octobre sanglant,

La faucille et marteau dans leur boite à supplices

Prêts à frapper d'horreurs le grand troupeau meuglant.

Pour remplir un goulag ranimant les brimades,

Il ne manquera pas de zélés camarades.


*Zek : appellation officielle du Zaklioutchonny (détenu)

** Lev Davidovitch (1879-1940) : véritable nom de Trotsky. Expulsé de l'U.R.S.S. en 1929 et assassiné au Mexique par le N.K.V.D.

*** Ivan Dénissovitch : personnage du roman de Soljénitsyne "Une journée d'Ivan Dénissovitch"

Tcheka, Guépéou puis N.K.V.D. : services spéciaux soviétiques aux Affaires intérieures. Procédaient aux arrestations arbitraires, aux interrogatoires et à la déportation des Zeks.

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 12:00

Je dois en vérité retirer mon chapeau

Et rendre à qui de droit le plus vibrant hommage

Pour service rendu par un grand personnage

Ayant fait flotter haut mon modeste drapeau.


Parmi les tout-puissants résidants de l'Olympe

J'aurais pu m'incliner par égards sur Héra.

Je préfère subir son effet droséra

En provoquant son ire au-dessus de sa guimpe.


Zeus, dernier rescapé de la faim de Cronos,

Ne pourra décrocher la moindre attention ;

Au risque d'endurer l'âpre punition

Me glissant dans la peau d'un bêlant mérinos.


Quant à Poséidon, le seigneur du liquide,

Il n'aura pas un brin du glorieux laurier,

Même si son courroux m'obligeait à charrier

Le rocher de Sisyphe en châtiment turpide.


J'accepte d'endurer le destin d'Arachné

Plutôt que de devoir concéder un éloge

A la belle Athéna pour son corps sous la toge

Enfiévrant la raison d'un regard détourné.


Le seul à qui je dois faire la révérence

Et me courber bien bas, en tout bien tout honneur,

C'est au divin Éros qui par un trait au cœur

A fait que vous ayez pour moi quelque attirance.

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9 octobre 2008 4 09 /10 /octobre /2008 08:02


Voici un texte de circonstances, vu la période que nous allons traverser.


J'avais dans mon nourrain tout rose en porcelaine

Pas plus de trois deniers, en tout, pour bas de laine.

Ils n'accouchaient jamais de la moitié d'un liard,

D'un minuscule sou, du moindre petit chiard.


J'en pleurai le matin au bord de ma fenêtre

Quand un banquier replet, reflétant le bien-être,

S'enquit de mes sanglots et rit de mon malheur

En promettant sitôt de faire mon bonheur.


« Il vous faut de ce pas, porter vos trois roupies

Au fond d'un coffre-fort où j'en ferai copies

En plaçant en actions, devant mon tabellion,

Vos trois écus qui vont rapporter un million ! »


Ému par son discours fleurant bon la promesse

Je courus déposer mon cuivre en forteresse ;

Un bâtiment cossu gardé par des archers

Avec marbre couvrant les murs et les planchers.


Sur mes trois picaillons jetés dans l'aventure,

Deux furent avalés dans les frais d'écriture.

« C'est la règle », me dit le racleur de deniers,

« Pour les petits porteurs rêvant d'être rentiers. »


Je revins au logis pensant à ma pistole

Devant d'arrache-pied m'assurer le pactole

En passant dans les mains de ce nouveau Jésus,

Grand monnayeur sachant en tirer tout le jus.


J'attendis patiemment en rêvant de fortune.

Gibus en couvre-chef je décrochais la lune,

Tenais canne d'argent et jouais le milord

En me tannant le cul sur ma réserve d'or.


Mais, par un beau matin je vis passer en trombe

Tous les boursicoteurs qui, marchant bien à l'ombre,

S'en vinrent échanger auprès de l'agioteur

Contre argent bien sonnant des titres sans valeur.


Moi, croyant que c'était l'instant de la recette,

Je partis aussitôt en poussant ma brouette

Tout en me demandant si pareil contenant

Suffirait pour tenir mon magot bedonnant.


Pénétrant essoufflé dans le grand édifice

Je demandai, joyeux, ma part au bénéfice.

« De quoi me parlez-vous ? », questionna le chacal

« Votre argent a fondu, revenus, capital !»


« Il était bien placé sur castel en Espagne,

Mais tout s'est envolé du pays de Cocagne.

Vous me devez cent sous, à régler prestement,

Dont vous serez absous au dernier versement. »


Pour couronner le tout je reçus une lettre

Du brave percepteur m'indiquant de remettre

Dix sequins reluisants pour aider les banquiers

Qui n'ont plus que du bois en guise de chéquiers.


Ainsi, le choix est fait, c'est bien au contribuable

De payer le passif et les dessous-de-table.

Alors que les profits, excédents et faveurs

Ne sont que du ressort des chers spéculateurs.

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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 19:37
A la demande de Sifranc (voir le lien de son blog dans mes évasions) j'avais écrit le petit article suivant il y a déjà quelque temps. Pour celles et ceux qui étaient en vacances, occupés au jardin, ou bien en sieste prolongée, voici le document :

Mince ! La planète a quelque peu tendance à monter en température et les glaciers fondent comme neige au soleil. D'ici un ou deux lustres, le Nuits-Saint-Georges se récoltera dans la banlieue de Lille et la dune du Pilat s'arrêtera à Clermont-Ferrand ! C'est indéniable, notre bonne vieille terre vire doucement du bleu à l'orangé.

Pas de panique citoyen, le politique a appréhendé le problème et les solutions arrivent.

En premier lieu, quel est le responsable ayant laissé la température monter ainsi de quelques degrés ?

J'avais pensé (bêtement) que cela pouvait provenir des péteurs en tous genres qui, par des flatulences à 37,5 °, réchauffent cruellement notre atmosphère ; sans compter les éleveurs dont les bovins et ovins ne se privent pas côté dégazage. Bin non ce ne sont pas eux. Alors ces millions d'avions, de navires, de camions crachant des longs panaches de CO² afin de transporter à travers le globe des marchandises pour satisfaire les envies d'une société consommant sans retenue ? Non plus. Bon alors les usines produisant nuits et jours les pièges à cons de la société de consommation ? Non, non, pas eux non plus. Alors qui est responsable à la fin ? Bin ... c'est moi, toi, le voisin, enfin c'est le citoyen lambda. Oui, ce salaud de citoyen prenant sa voiture pour se rendre à son boulot, ou bien pour aller à la poste de la ville située à vingt bornes, car le bureau local a disparu, ou encore pour aller faire ses courses au supermarché distant de quinze kilomètres puisque le commerce local est mort. Ce même saligaud, lorsqu'il rentre du supermarché, remplit sans mesures sa poubelle d'emballages, faisant ainsi ronfler à fond les usines d'incinération. C'est encore lui qui pollue par le round-up déversé sur son jardin de deux cents mètres carrés tandis que l'agriculture (raisonnée) n'a rien à voir avec le problème en question.

Bon, maintenant que nous tenons le coupable, quelles solutions ? Bannir les carburants, ou du moins chercher à en diminuer leur impact par l'adjonction de pétrole vert ? Mais non, ce serait complètement idiot. Éviter une surconsommation des bidules imbéciles produits par des usines consommatrices d'énergie et créatrices de rejets polluants ? Tu n'y es pas. Limiter les éclairages publics pour faire tourner un peu moins les centrales au charbon ? Là c'est vraiment louf ! Mettre les usines au plus près des lieux de consommation pour limiter les transports ? Ca ne va pas ! Au prix où sont les salaires dans les pays consommateurs, c'est du suicide. Ne plus faire disparaître les forêts absorbant le fameux CO² ? Alors là c'est du délire ! Créer moins d'emballage ? Limiter les courses automobiles ? Faire un collecteur mondial de pets (je crois que ça réchauffe un peu quand même, non ?) et rejeter son contenu dans l'espace ? Pauvre citoyen lambda, tu es vraiment nul, non seulement tu pollues et réchauffes mais en plus tu n'es même pas capable d'apporter des solutions aux problèmes que tu crées. Heureusement le politique est là et par sa pensée, bien au-dessus de la tienne, apporte l'idée universelle, celle répondant au réchauffement dans sa globalité. Alors c'est quoi cette idée ? Pauvre nouille, il suffit de créer une taxe écologique anti réchauffement de la planète et hop ! Le problème est circonscrit.

C'est bien connu, quand le peuple voit arriver une taxe, immédiatement cela jette un froid !

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 05:56
Dans le cadre de la préparation d'une soirée consacrée à la poésie érotique, voici un autre texte.
Bien entendu, il s'agit là de la véritable histoire de Pénélope, surtout n'allez pas croire tout ce que l'on peut écrire dans les manuels de mythologie puisqu'ils sont écrits par des mythos !


Tandis que son époux taquinait le cyclope,

Montait le mont Vénus de la douce Circé ;

Elle se languissait, la belle Pénélope,

De sentir en son corps un membre courroucé.


Elle faisait, dit-on, de la tapisserie

En décousant la nuit les points tissés le jour

Pour laisser lanterner toute une coterie

De galants lui tendant leurs flambeaux sans détour.


Alors qu'en vérité, c'était une soubrette

Qui remettait les fils liés sur l'écheveau,

Car Pénélope était, au fond de sa chambrette,

A manier autrement la pointe du fuseau.


Elle laissait glisser le substitut de sexe

Pour que l'outil procure un accès aux plaisirs,

La faisant voyager dans le monde complexe

Que fait naître l'amour par ses moindres désirs.


Ainsi, la volupté transportait sa pensée

Bien au-delà des mers, au pays des Titans

Pour des accouplements, dignes de l'odyssée,

Sur d'imposants phallus offerts par les géants.


Comme la belle Hélène elle croquait la pomme

En doublant les Paris, dans un ménage à trois,

Quand glissait son majeur dans l'anneau de Sodome

Pour voguer vers Cythère au souffle du Norois.


Lorsque venait l'instant de la grande secousse

En chevauchant Hercule, au musculeux poitrail,

Elle avait fait passer sur son buisson de rousse

Tous les Dieux de l'Olympe astreints à son sérail.


Ne jetons pas la pierre à notre Pénélope

Qui s'offrait du plaisir avec bien du doigté.

Elle inondait d'amour ses trompes de Fallope

En gardant pour Ulysse une fidélité.

 

Cela fait du bien de rétablir la vérité, non ?

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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 19:23

Voici par quelques mots, des nouvelles, ma mère,

De mes vacances chez mes deux cousins germains.

Deux garçons bien gentils, plus sages que mon frère,

M'amenant à confesse en me prenant les mains.

Au retour nous allons, en quittant la charmille,

Dans un touffu buisson où l'on se déshabille.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Mes cousins ont trouvé, pour faire ma conquête

Un jeu que l'on apprend en une ou deux leçons.

On ne peut y jouer qu'avec la belle bête

Qui se dresse d'un nid, chez les jeunes garçons.

Un drôle d'animal n'ayant aucune patte

Et qui bondit, joyeux, quand des doigts, je le flatte.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Ils sont des plus mignons, avec rien qu'une bouche

Bien petite d'ailleurs et n'ayant pas de dents.

Si ma lèvre les bise et ma langue les touche,

Je les vois se dresser, les petits imprudents.

Vous savez mon amour pour toutes les espèces,

Alors imaginez mes torrents de caresses.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Mais attendez un peu que je dise la suite

Vous verrez que nos jeux sont des plus ingénus.

Mes cousins m'ont appris pour éviter la fuite

Des rougeauds animaux qu'on expose ainsi nus,

Qu'il convient d'abriter leur corps de la lumière

En offrant à chacun une douce chaumière.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Alors, pour appliquer vos leçons si parfaites,

Comme quoi l'on se doit d'assister ses voisins,

J'offre de doux logis aux bêtes satisfaites

De ne plus inquiéter mes si gentils cousins.

J'enfouis un animal dans ma petite fente

L'autre prend le dernier abri qui se présente.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Ma mère, il vous faudra, ça je vous en conjure,

Essayer d'héberger ces remuants moineaux.

Ils ne cessent les sots, dans une démesure,

D'entrer et de sortir comme deux chemineaux.

Mes cousins ont du mal à tenir leurs gerbilles

Pendant que je m'échine à tendre mes bastilles.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Nous prenons grand plaisir à nous frotter le ventre,

Car les chers animaux procurent un frisson

Quand l'un sort à moitié tandis que l'autre rentre

Avant de ne pleurer, les deux à l'unisson.

Ils quittent mes terriers, leurs pauvres mines flasques,

Essoufflés, les pauvrets, d'avoir fait tant de frasques.


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.


Nous rentrons gentiment pour retrouver ma tante

Attendant en lisant dans le petit salon.

Elle m'a fait savoir, la nouvelle excitante,

Que la cousine Aline arrive de Chalon.

Il me faudra selon votre très bel adage :

« N'en prendre que moitié pour offrir en partage. »


Suivant votre conseil, en habit du dimanche,

Je prends garde à ne point salir ma robe blanche.

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 12:20
La soirée fut une réussite !

Nous avons eu une soixantaine de spectateurs dans la salle, ce qui n'est pas mal pour des poètes inconnus et pour une ville comme Vendôme qui n'est, sans vouloir minimiser son importance historique, qu'une sous-préfecture.

Le public qui est resté à l'issue du spectacle pour partager avec nous le "vers" de l'amitié, a fait savoir qu'il était enchanté des instants passés en notre compagnie. Les textes étaient variés, allant de la mélancolie à l'humour bon enfant, en passant par le romantisme et le pamphlet. Bref ! Le public a tenu une heure trois quarts sans s'ennuyer.




Voici un aperçu d'une partie de la salle.

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