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1 novembre 2005 2 01 /11 /novembre /2005 00:00

Mais que sont devenus les dieux des temps anciens,

Ces idoles de pierre acceptant des offrandes,

Pour donner protection aux peuples de païens

Et apporter puissance aux princes de légende ? 

 

Ils détenaient pourtant ces pouvoirs conférés

Qu’à ceux qui dominent  les empereurs mortels.

Leur nombre était gage d’une action avérée,

Pour la plèbe et le roi dans leurs actes formels.

 

Ils savaient agrandir les murs de leur cénacle

Et accueillir, sereins, un dieu venu de loin

Pour donner aux hommes butés sur un obstacle,

Une aide divine répondant au besoin.

 

De cette multitude aucun n’a évité,

La chute des autels érodés par le temps.

Ils ont su protéger les nations agitées

Mais n’ont pu résister à l’abrasion des ans.

 

Nous avons maintenant des dieux bien malicieux

Travaillant esseulés pour guider les nations.

Chacun a pris pension chez des gens suspicieux

Qui dénient à autrui le droit d’une intrusion.

 

Le monde est cloisonné par ces dieux difficiles

Qui pensent détenir l’avenir des humains,

Laissant leurs ouvrages, pour ces peuples dociles,

Apporter aux factions leur dose de venin.

 

Laissons faire le temps qui a toujours raison.

Dans le grand sablier où s’écoulent les ans

Les dieux vont eux aussi traverser les saisons

Pour finir à leur tour dans l’oubli des gisants.

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26 octobre 2005 3 26 /10 /octobre /2005 23:00
Elle est apparue tout en haut du chemin
Portant entre ses bras un bouquet de jasmin
En suivant légère, sur la route poudreuse,
Sa roulotte de bois aux couleurs trop flatteuses.
 
De son déhanchement la grâce en émanait
Donnant croire à mes yeux que déesse venait.
Son cou hâlé s’ornait d’un vieux collier d’ivoire
Dont seuls les plus anciens en connaissaient l’histoire.
 
Des bijoux ouvragés pendaient à ses oreilles
Comme deux beaux raisins accrochés à la treille.
Elle avait dans ses yeux la fierté des nomades
Qui font depuis Caïn l’éternelle balade.
 
Le vent doux et léger descendant des collines
Dévoila un instant sa cheville si fine.
En passant près de moi ses yeux noirs m’irradièrent
En plantant dans mon cœur leurs dagues meurtrières.
 
Elle sut voir mon trouble et ses lèvres s’ouvrirent
Pour m’offrir l’aumône d’un ravissant sourire.
La belle disparut dans le sentier tortueux
Me laissant son portrait imprimé sur les yeux.
 
Le soir lorsque j’entends guitare résonner
Un rêve me revient aux images ordonnées,
Dans lequel je parcours les routes catalanes
Tenant par la taille mon souvenir tzigane.
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23 octobre 2005 7 23 /10 /octobre /2005 23:00
Une rime reste coincée
Tout au fond de mon encrier,
Ma plume a beau se démener
Faisant des pleins et des déliés,
Les petits vers restent à nager
Dans l’encre de mon encrier.
 
Pour inciter la rime hostile
A sortir de mon ustensile,
J’ai bien tenté un nouveau style
Avec des vers bien plus subtils
Mais l’indocile se faufile
Entre mes lettres délébiles.
 
J’emploie pourtant tous mes efforts
Pour qu’elle quitte son amphore,
Nageant de bâbord à tribord
Elle évite ma plume d’or.
Mais pourquoi donc un mauvais sort
Me prive de ces mots retors ?
 
Mais continuant d’aller pêcher
Dans l’encre de mon encrier,
J’ai bien fini par attraper
Cette petite révoltée
Et voilà ce qu’elle a marqué
Pour la dame de mes pensées :
« Acceptez vous de m’épouser ? »
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22 octobre 2005 6 22 /10 /octobre /2005 23:00
Un gros chardon aux longs piquants
Avec un bout de nez charmant
Et des yeux ronds de polisson
Mais c’est bien là le hérisson !
 
Si tu le vois faisant la boule
Il ne faut pas que tu le roules,
Tu risques trop de t’y piquer,
Il ne faut pas le chatouiller !
 
Il va du train de sénateur
Au rendez-vous de son bonheur
Pour se marier dès ce matin
Avec la demoiselle oursin !
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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 23:00
Sur un beau destrier
Le petit chevalier
S’en allait tournoyer
En combats singuliers.
 
C’est au château du roi,
Sur place de l’octroi,
Que se tient le tournoi
Des chevaliers françois.
 
Les jeux sont présidés,
En grande majesté,
Par le roi couronné
Et par sa fille aînée.
 
La belle aux grands yeux bleus
Sentit son cœur heureux
En découvrant le preux
Dans son habit ferreux.
 
La fille manœuvra
D’un petit pas de rat,
Pour ceindre sur son bras
Son écharpe de drap.
 
Chevalier déclaré
En champion attitré
Il se doit de montrer
Qu’il sait bien guerroyer.
 
Et il entra en lice
Sous le regard complice
De la provocatrice
Du royaume des lys.
 
Pour montrer sa vaillance,
En tenant bien sa lance,
Le chevalier s’élance
Sur le Duc de Provence.
 
Mais dans un grand fatras
Voilà que patatras
Ce joli fier-à-bras
A gagné son trépas.
 
En voilà une idée
D’aller se batailler
Pour tenter de gagner
De sa belle un baiser.
 
Car moi le troubadour,
Aux belles de la cour,
C’est la chanson d’amour
Qui me sert de bravoure.
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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00
Le bourgeois rubicond dessous son chapeau claque
Profite en connaisseur des poitrines dardées
Par la troupe de girls à moitié dénudées
Et verse du champagne en arrosant son frac.
 
Et pendant ce temps-là, l’ouvrier galérien,
Trime pour survivre à un triste quotidien.
 
Au lupanar cossu à riche clientèle,
Le bourgeois égrillard au milieu des tapins
Fait couler les louis d’or entre deux jolis seins
Et caresse les chairs en dessous des dentelles.
 
Et pendant ce temps-là, le mineur gueule noire
Creuse dans le charbon une vie sans espoir.
 
La bourgeoise coquette affiche au boulevard
Sa toilette parfaite et son maintien hâbleur.
Gloussant aux compliments reçus des flagorneurs
En commandant son thé mouillé au samovar.
 
Et pendant ce temps-là, la vieille lavandière
S’échine pour trois sous dans l’eau de la rivière.
 
Le garçon de famille au petit séminaire
Fait ses humanités à l’ombre de la Croix
Et reçoit le savoir qu’un enfant de bourgeois
Se doit de maîtriser en futur actionnaire.
 
Et pendant ce temps-là, l’apprenti des canuts
Sous les métiers à bras finira tout bossu.
 
A l’exposition de l’empire colonial
Les béquets et colons, des grandes plantations,
Etalent leurs produits, amassent les millions
Et courtisent, galants, les belles Provinciales.
 
Et pendant ce temps-là, le petit négrillon
En haillons et pieds nus ramasse le coton.
 
Oh ! quelle était jolie cette époque prospère,
Si on avait logis dans un des beaux quartiers
Sinon c’était l’enfer pour les petits métiers.
Mais pourquoi ce sanglot dans ta gorge grand-père ?
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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00

Ils donnent un bonjour, plein de timidité

Et fixent en marchant la pointe de leurs pieds,

Pour avoir toujours dû garder le dos voûté

Devant ceux qui prenaient plaisir à les ployer.

 

Ils comptent leur monnaie en faisant attention,

Car le sou oublié pourrait bien leur manquer,

Pour ce mois bien trop long pour la maigre pension,

Assurant simplement une vie étriquée.

 

Ils voyagent parfois sur des cartes postales

Qu’ils reçoivent l’été de leurs voisins partis

Et gardent leur maison, simple geste amical,

Sans jamais demander une contrepartie.

 

Leurs vacances ne sont, que des jours au jardin,

Des balades le soir à la belle saison,

Ou devant leur écran pour voir des baladins

Leur montrer des pays plus loin que l’horizon.

 

Leur demeure est pleine de petits bibelots

Souvenirs des instants où la vie a souri,

La statue de la foire en forme d’angelot

Et des cadres montrant quelques photographies.

 

Ils pensent l’avenir en payant sou à sou

Un tombeau ouvragé en marbre d’Italie

Où ils reposeront, ayant été absous,

Et avoir une mort plus belle que la vie.

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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00
En arrivant à mon boulot
Pour ramasser un peu de thunes
Et permettre, moi le prolo,
A mon patron d’avoir fortune.
J’ai trouvé les deux huis bien clos.
L’usine avait, cette opportune,
Déménagé vers un fuseau
Où l’on vous paye avec des prunes.
 
Pour que l’action puisse grimper,
Patron faut délocaliser.
 
Ce coup m’ayant presque assommé
On m’évacua sur l’hôpital
Afin de pouvoir vérifier,
Si mon mal est congénital.
Les urgences sont désertées,
Les toubibs se sont fait la malle
Chez des richards pouvant payer
Un million le toucher rectal.
 
Pour que les actes puissent rapporter,
Toubib faut délocaliser.
 
J’ai donc traîné au lieu de culte
Mon âme qui va vaciller
Pour qu’un curé me catapulte
Dans les eaux pour me baptiser.
Mais dans la nef pas de tumulte,
Les radis noirs se sont taillés
Pour palper le denier du culte
Chez les bigots bien fortunés.
 
Pour que la foi puisse payer,
Jésus faut délocaliser.
 
Rentrant peiné à la maison
Pour retrouver du réconfort
Entre les cuisses de Ninon
En forme de galbe d’amphore.
Mais je trouve sous l’édredon
S’agitant tels des sémaphores,
Ma belle femme et son patron
Venu m’apporter du renfort.
 
Pour que ta femme puisse être aimée,
Cocu faut délocaliser.
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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00
Les bourgeons lèvent la tête
Les fleurettes sont en fête.
Et tes yeux langoureux
Brillent déjà de mill’ feux.
C’est l’printemps.
 
Les pensées en corolles
Font une ronde un peu folle
Et tes lèvres charnues
M’invitent à faire l’intrus.
C’est l’printemps
 
L’hirondelle de son nid
Nous fait sa symphonie
Et ta robe au soleil
Laisse voir tes merveilles
C’est l’printemps
 
Les nuages tout heureux
Ne pleurent plus dans les cieux
Et tes seins en boutons
Veulent éclore pour de bon.
C’est l’printemps
 
Les abeilles butineuses
Boivent aux fleurs sirupeuses
Et ton corps enflammé
Danse comme Salomé.
C’est l’printemps
 
La reinette de la mare
Fait tout un tintamarre
Et puis moi j’ai cédé
A l’appel qu’a lancé
Le printemps.
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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00
Sur le bord du chemin j’ai volé au secours
D’un petit cœur blessé qu’on avait jeté là.
Il n’était pas du rang d’un cœur de haute-cour,
Car son jupon mité sortait des favelas
Il avait trop souffert d’un tragique parcours
Débutant dans la joie pour finir en éclats.
 
J’ai alors pris ce cœur dans le creux de ma main,
Pauvre petit oiseau qui est tombé du nid,
Le ciel t’a engourdi d’un chagrin surhumain
En te faisant savoir que l’amour t’a banni.
Ton prince t’a laissé sur le bord du chemin,
Avec grande douleur pour seule compagnie.
 
J’ai réchauffé le cœur en lui soufflant dessus,
Comme on fait en hiver pour les doigts d’un enfant
Et la chaleur aidant j’ai alors bien perçu
Le premier battement du corps se réchauffant.
Et quand-il fut sauvé je ne fus pas déçu
Par les remerciements du petit cœur piaffant.
 
Et c’est lui à ce jour qui réchauffe mon cœur.
En venant partager ma petite chaumière,
Qu’il parfume à l’envi comme une belle fleur
Et inonde ma vie d’une blanche lumière.
Mais il va se cacher quand chasse le seigneur
Alors qu’il va chercher de l’eau à la rivière.
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