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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 21:27
La Moldau (Vltava en Tchèque) est une rivière de la république Tchèque qui traverse la Bohème, passe à Prague avant de se jeter dans l'Elbe.
Le compositeur tchèque Bedrich Smetana  (1824 - 1884) est l'auteur de poèmes symphoniques Ma Patrie parmi lesquels figure La Moldau. En écoutant son oeuvre symphonique, on peut suivre le cours de cette magnifique rivière, de sa naissance jusqu'à l'instant où elle se jette dans l'Elbe dont-elle est un des affluents.

J'ai tenté l'exercice de retranscrire en vers les notes de cette symphonie. Les mélomanes jugeront du résultat.


Un air papillonnant d’une flûte en roseau,
Un léger pincement d’un doigt sur une corde
Et l’on entend déjà le petit chant de l’eau
Qu’un vent de violons enveloppe et déborde.

Et il descend, descend jusqu’au bout de l’archet,
Ce ruisseau ravissant traversant la Bohème
Qui valse sur un air tout bien endimanché
En faisant miroiter ses éclats de diadème.

Au milieu des forêts, gîtes des farfadets,
S’écoule son courant, étiré par un cuivre,
Où s’abreuve un grand cerf qui, roi des cervidés,
Entend le son du cor dans le bois le poursuivre.

Puis son onde frissonne aux accords guillerets
Annonçant sur la rive une fête champêtre,
Egayant les blés mûrs colorant les adrets
Et dont les chants joyeux s’en viennent la repaître.

La nuit tout en douceur tend son voile bleuté
En laissant s’échapper, des cordes de la harpe,
Les douces roussalkas qui, dans la pureté,
Portent pour seuls atours les astres en écharpe.

Saint-Jean est annoncé en torrent de hautbois,
Cymbales percutant les vagues sur la roche
Et écument les eaux, des remous aux abois,
Contre les percussions au son qui s’effiloche.

Le calme enfin revient, le flot majestueux
Avance dans son lit, orchestre sur la vague,
Salue Vysehrad d’un flux respectueux,
Brûle ses violons en l’honneur du vieux Prague.

Elle arrive sereine au bout de son destin,
Et s’en vient pour mourir au timbre de trompette
En jetant ses remous dans l’Elbe qui l’éteint
Apportant à ses eaux une gloire complète.

  Roussalkas : fées des bois

  Vysehrad : vieux quartier de Prague
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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 21:22
(par inadvertance j'ai effacé mon texte et par la même occasion les commentaires, veuillez m'en excuser)


Alors, que le soleil éclaire ta terrasse,
Nous voici tous les deux bien assis face à face,
Cernés par les senteurs montant de ton jardin
Pour ce premier accueil qui n’est pas anodin.
 
Alors, que tes doigts fins reposent la théière,
Que tes grands yeux frileux, guidés par des œillères,
N’osent pas me fixer sans une hésitation,
Je dépose un merci pour ton invitation.
 
Alors, tout doucement, tu répands ta parole
Et le son de ta voix n’est qu’une barcarolle,
Coulant comme un ruisseau dévalant un coteau
Et nos regards curieux s’accrochent aussitôt.
 
Alors, ton teint rosit et ton iris se trouble.
Devant tes émotions mon attention redouble,
Epiant sans le montrer le geste révélant
Que j’apporte en ton cœur un sentiment troublant.
 
Alors, pour te laisser reprendre contenance
Je te fais compliments des fleurs en abondance
Qui couvrent tes massifs du règne végétal
Mêlant mille couleurs et odeur de santal.
 
Alors, tendant le bras tu me lances une invite
A venir découvrir, en marchant à ta suite,
Les parfums répandus dans le petit sentier
Et nous allons, passant sous un abricotier.
 
Alors, te retournant tu me lances une œillade,
Apportant à mon ciel la clarté des Pléiades
Pour me faire savoir que je peux m’enhardir
En disant des propos qui viendraient t’étourdir.
 
Alors, sur un pommier aux branches biscornues
Je cueille de la main une pomme charnue
Et m’approchant de toi, figée sous le rameau,
Je te prends contre moi sans prononcer un mot.
 
Alors, glissant le fruit au fond de ta menotte
Je te vois souriante y planter tes quenottes.
Nous avons sans un mot déclaré notre amour.
Est-il besoin dès lors de faire un long discours ?
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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 23:10

Le haut-parleur de la gare annonça l’arrivée, dans dix minutes, du train Paris, Bordeaux. Odette tenait son billet en main et restait à quelques pas du composteur. Elle se demanda si elle n’avait pas fait une bêtise en venant jusqu’ici prendre un billet pour Poitiers. Pour l’instant rien n’est encore définitif se dit-elle, je ne l’ai pas encore poinçonné. Elle marcha un peu de long en large, partagée par l’envie de prendre ce train et la peur de se retrouver face à un inconnu. De toute manière si je ne pars pas il ne m’en tiendra pas rigueur, c’est bien ce qu’il m’a dit pensa-t-elle pour se rassurer. Mais il risque de croire que je me moque de lui si jamais il ne me voit pas.

Le haut-parleur annonça l’entrée en gare du train et Odette pouvait voir au bout des rails se profiler la silhouette du long serpent de métal. Le bruit des freins du train lui crispa le cœur. Voilà, les voitures étaient alignées devant-elle, elle pouvait choisir laquelle prendre. Le composteur était à sa droite, quelques gestes et elle pouvait s’embarquer. Alors qu ‘elle tendait son billet en direction de la gueule de l’appareil, elle se ravisa au dernier moment et fit demi-tour. Elle n’alla pas bien loin en direction de la sortie. Maryse, accompagnée par un homme à la figure joviale, lui barrait le passage. Après avoir dit quelques mots à son accompagnateur, Maryse s’approcha d’elle pour lui demander :

-            Où comptes-tu aller comme ça ?

-            Je rentre chez moi, j’irai une prochaine fois, tenta de se justifier Odette.

-            Oh que non ! Tu vas prendre ce train et aller voir à quoi il ressemble ! dit Maryse d’un ton impératif.

-            Non je t’assure je n’y arriverai pas, j’ai les jambes coupées et je risque trop en allant là-bas !

-            Ecoute, nous sommes samedi, il fait jour et beau, il y a du monde partout, tu ne risques rien en allant là-bas. Il te plaira ou il ne te plaira pas, mais tu jugeras sur place ! De toute manière je sais que tu as ton portable sur toi et pour te rassurer je brancherai le mien. Tu pourras m’appeler quand tu veux. D’un coup de voiture on peut venir te chercher avec Georges (elle désigna du doigt l’homme qui l’accompagnait). Ce soir on viendra te chercher à la gare, tu me diras à quelle heure tu rentres. Maintenant embarque et donne ton billet je vais te le composter !

Suivies de Georges les deux femmes coururent en direction de la dernière voiture et pendant qu’Odette gravissait les marches d’accès au train, Maryse composta le billet et le lui tendit ensuite par la fenêtre du couloir. Le sifflet du chef de gare résonna sur le quai et le train s’ébranla doucement.

-            Je te téléphone c’est promis, cria Odette.

-            Passe une bonne journée, lui répondit Maryse que Georges venait de prendre par le cou tout en agitant son autre main pour saluer Odette.

Le train disparut au bout des rails, comme il était venu.

-            Elle a l’air sympathique ta copine, dit Georges en serrant Maryse contre lui.

-            Oui c’est vraiment une fille gentille. Un peu vieux jeu mais gentille tu ne peux pas savoir, assura Maryse.

-            Alors je lui souhaite de tomber sur un brave type. Comme tu as fait toi, annonça doctement Georges.

-            Dis donc toi au lieu d’essayer de te faire gonfler les chevilles parle-moi plutôt de ta promesse de visite de ta salle d’embaumement, répliqua Maryse en lui lançant un clin d’œil.

Le chandelier trônait au milieu de la table. La lueur des bougies donnait un petit air de fête et Maryse terminait de dresser les trois couverts pendant que Georges dans la cuisine recherchait désespérément un tire-bouchon. La sonnerie du téléphone fit sortir Maryse de sa rêverie. Elle prit le combiné, enfonça la touche de réception et commença un monologue que Georges avait du mal à suivre.

-            Allô ! Oui c’est toi. Alors ?

Et elle ne cessa de faire des hum, hum qui intriguèrent Georges.

-            Bon d’accord. Je ne te retarde pas plus longtemps. Je t’embrasse.

Elle raccrocha l’appareil, s’approcha de la table et débarrassa un couvert. Puis voyant Georges qui attendait dans l’encadrement de la porte de la salle à manger, elle lui lança d’une voix enjouée :

-            Nous allons dîner en amoureux, Odette ne rentre que demain.

FIN

Nouvelle tirée du recueil " Encore des histoires " en vente sur mon blog.
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22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 06:40

Le contact durait depuis plus d’une heure trente entre eux et Odette avait eut plus d’une fois l’occasion d’apprécier l’humour de Jean-Luc. Elle se sentait bien avec lui. Proche virtuellement mais également rassurée par cet éloignement géographique. Les sujets abordés lui plaisaient toujours autant et elle se rendait compte que Jean-Luc possédait une réelle connaissance artistique. Comme il en était à aborder le thème de la peinture, elle reçut le message suivant :

-            Je voulais vous dire que ce week-end il y a une grande exposition des arts à Poitiers, seriez-vous intéressée par une visite de ces oeuvres ?

A la lecture du message, Odette resta interdite. Elle ne savait quoi répondre. Puis dans la confusion elle écrivit :

-            Pour l’instant je n’ai pas de véhicule, j’en suis désolée.

-            Je sais qu’il y a un train qui quitte Tours à huit heures trente-cinq chaque samedi et qui arrive à Poitiers moins d’une heure après.

Prenant connaissance de ces informations, elle ne sut que répondre. De nouvelles lignes firent leur apparition sur l’écran.

-            Je ne veux nullement vous obliger à quoi que ce soit. Vous êtes entièrement libre, sachez simplement que j’attendrai demain à l’arrivée du train. J’aurai un pardessus vert foncé et je me tiendrai au bout du quai. Si vous ne venez pas je ne vous en tiendrai nullement rigueur.

Elle prit le temps de bien lire le texte et après une courte réflexion elle marqua :

-            Je vous remercie pour votre invitation mais je ne sais si je pourrai m’y rendre. Je dois y réfléchir.

Après les saluts d’usage, ils coupèrent la liaison, l’heure étant tardive.

Odette empoigna son téléphone et composa un numéro. Au bout de quatre sonneries elle finit par entendre une voix demander :

-            Allô qui c’est ?

-            C’est moi Maryse, excuse-moi de te déranger mais j’ai besoin de te parler.

-            Que t’arrive-t-il ma chérie ? lui demanda Maryse d’une voix inquiète.

Odette confia alors à son amie les raisons de son appel sans rien lui cacher de la proposition de rendez-vous qu’elle avait reçue.

-            Eh bien tu sautes dans le train et tu seras fixée ! lui conseilla-t-elle.

-            Je me demande si ce n’est pas un peu tôt ?

-            Tu rigoles, il est une heure du matin ! répondit perfide Maryse.

Entendant du bruit dans le combiné, Odette gênée demanda :

-            Je te dérange ?

-            Mais non, tu ne me déranges pas. Puis baissant la voix, c’est mon croque-mort qui vient de se lever et de se cogner un arpion sur la porte.

-            Il est là ? Je vais te laisser, dit-elle gênée.

-            Avant de raccrocher, pense à ce que je viens de te dire. Il est à qu’elle heure ton train ?

-            Vers huit heures et demie, dit-elle tout bas dans le combiné de peur de déranger davantage.

-            N’oublie pas de mettre ton réveil. Je te laisse, je l’entends revenir et comme croque-mort c’est plutôt un bon vivant alors je vais encore en profiter, salut.

Odette raccrocha son téléphone. Elle était perplexe en se rendant dans sa chambre. Elle se dit qu’après tout la nuit porte conseil et elle régla son réveil sur six heures et demie avant de se mettre au lit.

(à suivre)
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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 08:38

Le chat vint aussitôt placer sa tête au niveau de la soucoupe et lécha le lait. Jean-Luc le regarda faire un instant puis alla replacer le bidon de lait au réfrigérateur. Il repensait à la conversation du matin avec Louise. Oui il faut y aller calmement, ne rien brusquer, surtout ne pas l’effaroucher sinon c’était terminé. Il se gronda mentalement.

-            Oui tu veux aller trop vite, tu t’emballes, tu t’emballes et ensuite c’est la déception. Cette fois tu dois te tenir ! Ne vas pas jouer à l’éléphant dans le magasin de porcelaine.

Il dîna tranquillement en laissant le chat venir se poser sur ses genoux. Sous ses caresses l’animal ferma les yeux de plaisir et ronronna. La musique occupait doucement la pièce, Jean-Luc se sentait bien, il savait que dans quelques instants il serait de nouveau connecté avec Odette. Il se força à garder son calme et à attendre patiemment l’heure du rendez-vous. Il débarrassa sa table et s’occupa de charger le lave-vaisselle. C’était maintenant l’heure.

Quelques manipulations plus tard, il était sur le forum. Voyant apparaître le pseudonyme d’Odette il lui adressa le message de bienvenue.

-            Bonjour Odette, c’est Jean-Luc. Comment allez-vous ?

Et ils commencèrent une conversation sur leurs occupations journalières respectives. Ayant échangé leurs emplois du temps, Jean-Luc vit soudain le message suivant apparaître à l’écran :

-            Jean-Luc puis-je vous poser une question indiscrète ?

Un peu étonné, il finit par marquer :

-            Oui bien sûr.

Il attendit la question avec une pointe d’appréhension.

-            J’aimerais savoir si vous êtes marié ?

Il relut plusieurs fois la question avant de répondre.

-            Non j’ai divorcé voilà cinq ans. Et vous ?

La réponse tardait. Il s’en voulut d’avoir rajouté cette question. Quel imbécile, j’aurais du attendre ! Mais une réponse lui parvint :

-            Je suis célibataire.

A partir de cet instant les échanges tournèrent autour de leurs souhaits respectifs, chacun faisant part à l’autre de ce qu’il attendait réellement dans la recherche d’un contact. Il sut qu’Odette ne voulait nullement d’aventures, mais simplement un contact sincère et franc et qu’elle souhaitait ne rien brusquer. Il convint avec elle que rien ne pressait et qu’il saurait se montrer patient afin de mieux se connaître. Ils terminèrent la conversation en se donnant rendez-vous au lendemain.

Maryse ne perdait pas une miette des propos d’Odette, elle suivait ses paroles avec beaucoup d’attention en gardant ses yeux écarquillés derrière ses verres de myope, ce qui lui donnait un regard de grenouille.

-            Alors tu penses que c’est le bon ? demanda-t-elle d’un coup.

-            Je ne sais pas, je ne connais de lui que son écriture, comment veux-tu que je le sache ?

-            Mais tu sens tout de même une attirance pour lui ? Non ?

-            Oui ses propos me plaisent et il me semble quelqu’un de bien. Mais je voudrais attendre afin de mieux le connaître. comprends-tu ?

-            Taratata ! Tu ne vas pas me tourner autour du pot pendant encore quinze jours ? Autant que tu sois fixée une bonne fois pour toutes ! Tu devrais lui donner rendez-vous ! lança Maryse en pointant son doigt en direction d’Odette.

-            Mais tu es folle ! Jamais je ne demanderais quoi que ce soit. Pour qui va-t-il me prendre ?

-            Ah ! Aujourd’hui les conventions c’est terminé, moi j’ai donné rendez-vous à mon croque-mort et il est d’accord, argumenta Maryse.

-            Mais je n’arriverai jamais à faire comme toi Maryse, tu as un culot monstre et parfois tu m’effraies dans tes décisions.

-            Mais non, il ne faut pas. Je suis prudente et je lui donne rendez-vous la journée et dans un lieu public. Si jamais il a la gueule de travers ou un physique de beauf, eh bien je le plante là et je me tire, expliqua-t-elle.

-            Maryse, Maryse ! Jamais je ne pourrais faire une chose pareille, s’exclama Odette.

Les deux femmes se regardèrent en silence, puis Odette le rompit en lançant d’un coup :

-            C’est vendredi, j’ai pas mal de clientes qui vont venir, je dois y aller. Bises.

Elle laissa Maryse et courut ouvrir la boutique. Toujours attablée à côté de la vitre qui la séparait du trottoir, Maryse vit un clochard poussant un chariot de supermarché contenant tout un fatras s’arrêter à sa hauteur et la fixer droit dans les yeux avec un regard concupiscent. Elle dit alors à mi-voix :

-            Eh bien ! Quelle gourde je suis ! Je passe mes soirées à chercher un mec sur Internet alors que voilà l’amour qui passe sur le trottoir. Et en plus il a un véhicule.

(à suivre)
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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 07:11

Maryse arriva au café avec dix minutes de retard par rapport à son horaire habituel. Essoufflée elle lança un baiser en direction d’Odette avant de s’asseoir en face d’elle.

-            Impossible de me lever ce matin. Le réveil sonnait, sonnait, et je ne l’entendais pas, dit-elle d’un trait tout en faisant signe au garçon de lui apporter son thé.

-            Je vois ça, tu as les cheveux un peu en bataille. Tu t’es donc couchée si tard ? interrogea Odette.

-            Oui j’ai encore discuté avec Georges sur le forum.

Voyant que son amie faisait un véritable effort pour se remémorer qui pouvait bien être ce Georges, elle préféra lui rafraîchir la mémoire.

-            Mais si Georges, tu te souviens, je t’en avais parlé, c’est un mec qui tient un établissement de pompes funèbres. Qu’est-ce qu’il peut me faire rire. Et tu ne sais pas mais il m’a proposé de me faire visiter son atelier d’embaumement. Vrai, je te jure !

-            Maryse, tu m’étonneras toujours. Il n’y a pas autre chose qui te ferait plaisir à visiter ? demanda Odette avec une petite moue.

-            T’es dingue ! Tu te rends compte de ce que tu dis ? Aller voir un musée ou bien aller au cinéma, c’est pour n’importe qui. Mais visiter une salle d’embaumement, ça c’est original. D’ailleurs il n’y aurait que toi pour refuser, lança Maryse en levant les yeux au ciel tout en secouant la tête.

-            Après tout pourquoi pas. Mais tu n’as pas peur qu’il te fasse une démonstration ? Tu viendrais ici le lendemain habillée en momie ! s’esclaffa Odette.

Maryse ne put s’empêcher de rire avec elle. Puis retrouvant son sérieux dans un air inquisiteur, elle demanda :

-            Et toi ton Apollon de la culture ? Tu en es où ?

-            Je dois dire que l’on discute bien. Il m’a l’air d’un homme intéressant. Nous abordons de nombreux sujets et je prends vraiment plaisir à parler avec lui.

-            Bon ! C’est bien tout ça, mais vous n’allez pas faire le tour des musées et discuter sur tous les opéras de Verdi jusqu’à la nuit des temps. Il est marié ?

La question fit tressaillir Odette. Elle n’avait pas songé à le lui demander. Elle se sentait un peu cruche en cet instant.

-            Je ne sais pas, je ne lui ai rien demandé, avoua-t-elle.

-            Mais qu’est-ce que je t’avais dit ? Il faut tout savoir sinon le mec il t’embobine et il faut croiser les questions pour voir s’il ne te raconte pas des salades. Ce soir tu vas me faire le plaisir de le cuisiner. Etat civil, profession, revenus, femme et maîtresses, tu dois tout savoir. Et si en plus tu arrives à connaître ses goûts sexuels alors là c’est le top !

-            Tu exagères toujours ma pauvre Maryse, comment veux-tu que j’arrive à connaître ces choses-là ?

-            Si le mec il est accroché, il va tout te livrer et sans reçu encore, juste sur ta bonne mine !

-            Ma bonne mine. Tu me fais bien rire, il ne m’a jamais vue, lui rétorqua Odette pour lui river son clou.

-            Eh bien prends rendez-vous et tu verras sa bobine et lui la tienne ! lui répondit-elle du tac au tac.

Voilà bien ce qui effrayait Odette. Un rendez-vous avec un inconnu. Sur qui tomberait-elle ? Jusqu’à présent sa vie amoureuse, bien que réduite, n’avait été qu’une suite d’échecs et sans Maryse, qui l’avait quelque peu obligée à acheter un ordinateur pour aller sur des forums de discussion, elle s’était préparée à finir sa vie dans le célibat. Pourtant elle n’était pas dénuée de charme et sa douceur ne pouvait que plaire aux hommes. Sa crainte de l’inconnu et sa grande timidité ne l’aidaient pas dans son épanouissement affectif. Elle sentait bien au fond d’elle-même qu’il lui fallait maintenant trouver le courage pour sauter le pas si jamais elle ne voulait pas voir s’envoler l’inconnu du forum.

En silence elle se leva, alla embrasser Maryse et quitta le bistro pour aller ouvrir son commerce.

(à suivre)
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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 08:33

Jean-Luc posa son gobelet de café sur le bureau de madame Pignon, se dirigea vers l’armoire contenant les classeurs de factures et resta un moment prostré devant ceux-ci sans arriver à se souvenir ce qu’il était venu chercher. Se grattant la chevelure sur l’arrière du crâne, il finit par retourner s’asseoir à son bureau. Madame Pignon, qui travaillait avec lui depuis maintenant douze ans, suivait amusée son petit manège. Elle était à six mois de la retraite et savait d’avance qu’elle regretterait la compagnie de Jean-Luc. Grand-mère comblée par sept petits-enfants, elle considérait un peu Jean-Luc comme un de ses enfants. A ce titre, elle avait à l’encontre de son collaborateur des attentions parfois maternelles et ce matin elle avait tout de suite constaté que quelque chose ne tournait pas rond chez lui. Il était d’une incroyable distraction. Tournant la tête dans sa direction, elle lui demanda à dessein :

-            Vous ne prenez pas votre café ce matin Jean-Luc ?

Levant les yeux du dossier qu’il consultait Jean-Luc allait répondre oui tout en voulant empoigner son gobelet mais il ne le trouva pas à l’endroit habituel et le chercha du regard sur son bureau.

-            Il est là votre café, lui dit-elle en lui montrant le gobelet de la pointe de son stylo.

-            Merci Louise, je n’y pensais plus à mon café.

Il fit le tour de son bureau, récupéra son gobelet et se rassit tout en touillant le breuvage d’un air pensif.

-            Vous n’avez pas l’air d’être dans votre assiette. Quelque chose qui ne va pas ?

-            Si, si, Louise tout va bien.

-            Taratata ! Je vois bien que vous avez quelque chose qui vous préoccupe. Mais je ne veux pas être indiscrète, déclara madame Pignon d’un air faussement désinvolte.

Jean-Luc ne semblait même pas entendre ce que Louise lui disait et il demanda de but en blanc :

-            Une échoppe de couture, cela existe Louise ?

Un peu étonnée par la question, elle lui répondit :

-            Oui, il y a heureusement des femmes qui tiennent ce genre de commerce. Il faut dire qu’avec toutes ces jeunes filles qui aujourd’hui ne savent ni coudre ni faire la cuisine, c’est bien pratique. Mais pourquoi cette question ? Vous avez des ourlets à faire ?

-            Non Louise, j’ai discuté hier soir sur le net avec une couturière et je me demandais si ce genre de commerce existait bien.

Nous y voilà pensa madame Pignon, c’est une femme qui trouble ainsi mon petit Jean-Luc, il est bien temps.

-            Et alors ? demanda t-elle d’un air faussement innocent.

-            Et alors, et alors je ne sais pas quoi penser ! s’emporta le comptable.

-            Quoi penser de quoi exactement ? rajouta Louise avec un petit sourire.

-            Oh ! Autant tout vous dire. J’ai fait la connaissance sur le net d’une femme qui est couturière et je me demandais si elle ne me racontait pas des histoires.

-            Vous avez de drôles de moyens pour aborder les femmes. Sur le net ! En voilà des idées. Vous ne pouvez pas les rencontrer dans des soirées ?

-            Louise, vous savez très bien que je sors rarement depuis mon divorce et jusqu’à ce jour mes rencontres ne furent que des calamités ! Alors que là, j’ai rencontré quelqu’un qui partage mes goûts, mais je ne l’ai jamais vue.

-            Vous pensez vraiment que c’est un bon moyen pour aborder une femme ? Si vous ne la voyez pas, comment voulez-vous savoir si elle est à votre goût ?

-            J’ai essayé l’autre méthode en me basant en premier sur le physique et je n’ai pas obtenu de bons résultats. Alors là je change mon fusil d’épaule et je cherche en premier une approche disons … culturelle. Mais ce n’est pas facile, sur le net on peut raconter ce que l’on veut.

-            Oui pourquoi ne pas inverser la manière d’aborder une femme. Après tout, dans un sens ou dans l’autre il faudra bien que tout colle, approuva Louise en prenant un air réfléchi. Mais, rajouta-t-elle aussitôt, vous devez bien vous rendre compte en conversant avec elle si vous partagez les mêmes intérêts ? Vous qui aimez la littérature, la musique et les arts vous devez bien vous apercevoir si elle en connaît un rayon dans ces domaines ?

-            Justement, elle connaît bien ces domaines. Mais ensuite, je ne sais comment l’approcher un peu plus sans lui faire peur. Voyez-vous on connaît les gens sans les connaître vraiment sur un forum et je me demande si elle n’est pas un peu méfiante à mon égard.

-            Ne brusquez rien, les femmes aiment que les hommes prennent un peu leur temps, c’est vrai vous êtes toujours pressés ! Mon mari c’était la même chose, mais je l’ai fait lanterner un petit peu. Oh ! Pas de trop, précisa-t-elle avec un sourire complice.

Jean-Luc répondit par un petit sourire entendu. Louise lui faisait ainsi quelques confidences pour dédramatiser la conversation. Elle avait toujours les propos justes.

-            Oui je dois sans doute vouloir aller un peu vite. Je m’emballe, je m’emballe alors que si cela se trouve je ne lui plairai pas du tout ou alors c’est elle qui ne va pas me plaire. Bah ! Je verrai bien, laissons faire le temps.

-            Oui c’est le mieux à faire, conclut Louise.

Ils reprirent leurs activités en se plongeant chacun dans une mer de paperasses.

(à suivre)
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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 18:32

Odette accrocha son manteau sur la patère du vestibule. Sa journée avait été bien occupée avec de nombreux chalands. Mais maintenant qu ‘elle retrouvait le calme de son intérieur sa pensée revint à son correspondant d’hier. Quelle gourde je suis ! J’aurais pu lui répondre autrement. Elle jeta un coup d’œil à sa pendule suspendue au-dessus de son réfrigérateur. Dix-neuf heures quinze, elle allait avoir le temps de dîner avant d’aller se connecter. Durant tout le repas elle ne quitta pas des yeux les aiguilles de la pendule qui se traînaient misérablement. Rangeant précipitamment la table à peine la dernière bouchée avalée, elle alla mettre en route son ordinateur. Il était dix-neuf heures cinquante-deux. Elle fit défiler la liste des pseudonymes du salon, il n’y avait pas de… de comment déjà ? Mince je n’ai pas noté son pseudo ! C’était un nom de poisson je crois. Non ! Un animal marin. Et Odette fouilla longuement ses souvenirs de la veille. Enfin la lumière s’alluma d’un coup. Le narval, c’est le narval ! Oui je me revois encore imaginer la longue corne frontale de l’animal. Enfin sa dent plutôt.

Aussitôt elle scruta de nouveau la liste. Rien, il n’était pas là. Elle jeta un nouveau coup d’œil à sa montre, vingt heures dix. Toujours rien. Elle s’en voulut de sa réaction de la veille. Elle quitta sa chaise et alla finir le rangement dans sa cuisine. Lorsqu’elle revint devant son écran, après dix minutes d’absence, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Une fenêtre de conversation était ouverte et contenait déjà plusieurs lignes. Elle lut rapidement les messages suivants :

-            Bonsoir c’est Jean-Luc. Pouvons-nous poursuivre la conversation d’hier ?

-            Vous devez être occupée. Mais si jamais vous tenez à me reparler je vous attends.

Aussitôt, sautant sur le clavier, elle envoya une réponse :

-            Bonsoir, désolée j’étais occupée. Comment allez-vous ?

En enfonçant la touche d’envoi, elle ne put s’empêcher d’avoir une petite appréhension qui disparut dès l’apparition de la réponse.

-            Je vais bien merci et je suis enchanté de vous retrouver.

Elle lut et relut tranquillement la phrase avec un grand sourire avant de répondre :

-            Moi aussi je suis enchantée de vous retrouver. Ecrivit-elle en riant de son audace.

Et ils s’engagèrent comme la veille dans une conversation passionnée sur leurs centres d’intérêts communs. Puis les sujets commençant à s’épuiser, ils en vinrent à parler d’eux-mêmes. Odette eut quelques réticences à dire qu’elle habitait Tours, elle déclara qu’elle résidait dans un village des environs mais sans toutefois en indiquer clairement le nom. Elle apprit que Jean-Luc était de Poitiers et sut quel était son métier. Mais dans son for intérieur, même si elle souhaitait croire les renseignements que lui donnait son interlocuteur, elle ne pouvait s’empêcher de douter. Elle faisait montre d’une grande prudence. Cependant elle continua la conversation qui ne lui déplaisait pas. Lorsqu’elle prit congé, elle accepta de lui reparler le lendemain.


(à suivre)

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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 08:22

Mince ! La couturière est donc libre. Il proposa un sujet sur la littérature. Des réponses limpides lui arrivèrent et l’échange fut agréable. Il glissa quelques plaisanteries dans la discussion pour renforcer la convivialité. Elle a l’air d’apprécier ma compagnie pensa-t-il. Il passa ensuite sur le thème de la musique et là encore il obtint des avis abondants et précis. L’échange dura jusque tard dans la soirée. Ce n’est qu’à la vue du message suivant qu’il prit conscience de l’heure :

-            Excusez-moi mais il commence à se faire tard.

Bigre ! Minuit quinze. Rapidement il tapa sa réponse.

-            Oui en effet il est très tard désolé. Pourrions-nous nous reparler demain ?

La réponse lui semblait tarder, les secondes s’étiraient interminablement.

-            Oui si j’ai l’occasion de revenir. Mais je ne sais pas si je pourrai me libérer. Bonne nuit et merci pour cette bonne soirée.

-            J’ai passé également une bonne soirée. Bonne nuit à vous aussi, répondit-il un peu ému.

Une fois la communication interrompue, Jean-Luc coupa son ordinateur avec pour la première fois depuis longtemps un certain regret. Elle n’avait pas l’air mal la petite couturière. Mais quel con ! Je ne lui ai même pas demandé son âge. Ni d’où elle était. Demain, oui demain je lui demanderai. Avec mon bol elle va s’évaporer dans la nature et il ne me restera que les « 104b_cherche matous ». Bon je vais aller me coucher sinon demain soir je ne tiendrai pas le coup.

Jean-Luc regagna sa chambre et eut quelques difficultés à s’endormir.


Maryse suivait à la dérobée le regard d’Odette qui semblait absent depuis qu’elles étaient installées devant leurs boissons chaudes. Elle voyait bien que son amie lui répondait en ayant la tête ailleurs. N’y tenant plus, elle lui demanda :

-            Alors hier soir tu es allée faire un tour sur le forum ?

-            Quoi ? Excuse-moi j’étais ailleurs, lui répondit Odette sortant d’un coup de sa rêverie.

-            C’est bien ce que je vois. Alors raconte, il est comment ?

-            Mais qui ?

-            Ne fais pas l’innocente, je te parle du mec que tu as rencontré hier soir. Il est comment ? insista Maryse.

-            Eh bien, bredouilla Odette, j’ai juste discuté avec lui, rien de plus.

-            Rien de plus ? Mais tu as vu ta tête ce matin ? Tu es toute rêveuse ! Raconte-moi, vous avez parlé sexe ? demanda Maryse avec un air gourmand.

-            Je t’en prie ! On peut parler avec quelqu’un sans systématiquement aborder ce sujet. Tu es incorrigible ! lui lança Odette en tentant de prendre un air courroucé.

-            Bon alors vous avez parlé de quoi ?

-            De littérature, de musique et d’autres choses agréables, répondit Odette les yeux dans le vague.

-            Alors c’est le bon. Il a quel âge et où il crèche ton apollon de la culture ?

-            Je ne sais pas, je n’ai pas demandé.

-            Quoi ? Pas demandé ? Mais il faut le cuisiner ton mec, il faut tout lui faire avouer sinon il va te mener en bateau ! Tu ne dois rien ignorer de lui, même pas ses pratiques sexuelles ! clama Maryse en faisant se retourner quelques clients appuyés au bar.

-            Mais ne parle pas si fort. Nous n’avons parlé que quelques instants sans plus, je ne sais même pas si je vais le revoir.

-            Quoi ? Il ne t’a pas donné rendez-vous pour ce soir ? Qu’est-ce que c’est que ce mec ? Ma parole tu as discuté hier soir avec l’horloge parlante de Singapour ou quoi ? cracha Maryse en tentant de retenir sa voix.

-            Non c’est moi qui lui ai dit que je ne savais pas si je reviendrai sur le forum, répondit Odette d’une voix un peu confuse.

Maryse se plaqua violemment la paume de la main sur le front, ce qui fit tressauter ses lunettes qui restèrent accrochées en travers de sa figure. Odette éclata de rire à la vue de son amie.

-            Tu peux rigoler, répliqua-t-elle en rajustant ses lunettes, tu as un mec et tu n’es même pas capable de le ferrer. En voilà de la belle ouvrage ! Ah ! Tu vas devenir la reine du forum je t’assure. Ton mec il va se tirer.

En vérité, Odette s’en voulait de n’avoir pas répondu favorablement à la demande de rendez-vous. Soufflant profondément, elle se leva, embrassa Maryse et rejoignit, tête basse, son lieu de travail.

La regardant traverser la rue, Maryse éprouva pour son amie une vraie compassion en la voyant si triste. Elle se dit qu’il ne faudrait pas qu’Odette tombe sur un de ces saligauds que l’on rencontre parfois. Elle ne le mérite vraiment pas.

(à suivre)
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2 août 2007 4 02 /08 /août /2007 08:54

Jean-Luc ferma soigneusement le registre qu’il venait de consulter et alla le replacer sur son étagère. Il fit un signe d’au revoir à madame Pignon qui partageait son bureau, enfila son blouson et quitta les locaux de l’entreprise de transport qui l’employait comme expert-comptable. Sur le chemin du retour il songea à la discussion qu’il avait eue sur le forum avec « Femme_divorcée42a ». Encore une emmerdeuse qui recherche un pauvre gars pour le plaisir de lui pourrir la vie. Marre de cette recherche infructueuse qui dure maintenant depuis presque un an. Les approches réalisées n’avaient donné lieu qu’à du désenchantement. Rien que des enquiquineuses ne sachant parler que d’elles pour mieux étaler les problèmes abracadabrants dans lesquels elles nageaient. Ou alors à faire l’étalage de ce qu’elles n’aimaient pas. Non, pas de musique classique ça fait vieux, pas de fruits de mer je n’aime pas, pas de théâtre ça m’ennuie, il me faut de la musique jeune et des soirées en boîte de nuit. Et encore je ne parle jamais de musée sinon c’est encore pire. Ce n’est pas possible que le monde contienne autant de zéros pointés et encore je vire toutes celles qui ne sont pas fichues d’écrire trois mots sans faire dix fautes ou qui ne savent que dire « lol » à tout bout de champ.

En arrivant dans son appartement, il prépara son repas accompagné de quelques notes joyeuses de Mozart qui sortaient de sa chaîne stéréo. Il se dit qu’il allait se passer de forum pour ce soir, un bon bouquin l’attendait. Puis il se ravisa, alluma son ordinateur avec le sentiment renouvelé qu’il allait vider la mer avec une écumoire. Quelques « clics ! » et il se retrouva sur le forum habituel, celui pour les 40, 50 ans et vérifia la présence de son identifiant dans la liste des connectés. « Narval » était bien là. Il laissa passer les « femme_seule » et les « Cherche_prince » ou alors les « Lola_aux_lolos » et arrêta son regard sur un nom qui lui prêta à sourire, « Odette_couturière ». Mince, voilà les corps de métiers qui s’affichent maintenant. Bientôt on va avoir droit à « Julot_camionneur » se dit-il. Et puis, après réflexion, il se dit que ce n’était pas si bête d’annoncer ainsi sa profession. Je ne connais pas son âge mais après tout elle est dans ma tranche. Il cliqua sur le pseudonyme et écrivit sa formule d’introduction.

-            Bonsoir, je recherche quelqu’un pour échange de points de vues, êtes-vous intéressée ?

Aucune réponse. Il attendit quelques instants mais toujours rien. Eh bien voilà ! elle doit être en pleine discussion et c’est fichu pour moi, se dit-il. A cet instant une réponse lui arriva :

Bonsoir, oui je veux bien échanger mes impressions avec vous. De quoi voulez-vous parler ?


(à suivre)

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