Je prépare actuellement avec mon club de poètes du Vendômois, une soirée de poésie érotique et érotico-comique.
Comme je vous aime tous bien et sachant qu'il vous sera difficile de faire le déplacement jusqu'à la salle, je vous livre en avant-première un de mes textes destiné à être déclamé à cette occasion.
Voici également un projet d'affiche pour la soirée :
Quand se voile la lampe et que naît le désir
Sur ta lèvre carmin qui recherche ma bouche,
Ton bras fait tentacule et vient pour me saisir,
Me jeter tout à trac sur le drap de ta couche.
Tu révèles ton corps au rayon lumineux
Créant à sa surface un jeu composé d'ombres
Et de pleine lumière où ton coin buissonneux
Disparaît à ma vue au fond de lignes sombres.
Le halo fait jaillir le lobe de ton sein
Sur lequel un rubis dresse sa folle envie
Pour contraindre ma langue attirée à dessein
De prouver, ô combien, elle t'est asservie.
Enjambant mon bassin, tu te penches sur moi
Pour allumer le feu de savantes caresses
Qui font vibrer ma chair et décupler l'émoi
De sentir sur mon dard le doux grain de tes fesses.
Féline tu descends ta tête sur mon cou
Et ta bouche s'en vient, traîtresse tarentule,
Tisser par des baisers le plus tendre licou
Serrant ma volonté qui d'un coup capitule.
Tu poursuis le voyage à mon corps suspendu
Pour aller découvrir sur le bout de ta langue
Le dôme et le chanfrein de mon membre tendu
Et palper de tes doigts mes cokes dans leur gangue.
Puis tu m'offres ta conque ouverte du désir
Que j'étanche ma soif au flux du coquillage
Et tu cabres tes reins sous l'onde de plaisir
Jaillissant du bouton sous le rose feuillage.
Alors n'y tenant plus, tu guides l'aiguillon
Aux portes du jardin où sourd une rosée
Et tu t'assieds fébrile au pal du goupillon
En laissant s'échapper une formule osée.
Tu sondes ton fourreau serrant l'intrusion
Par un long va-et-vient d'une course farouche
Qui conduit nos deux corps à faire explosion
En peignant un rictus sur le coin de ta bouche.
Envoi (facultatif)
Pendant que sur mon corps monte ta jouissance
Qui naît du mouvement me frappant comme un heurt,
Par-dessus ton bassin qui rythme la cadence
Je regarde le match sur le téléviseur.