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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 22:03

Il vous offre ma chère un usage charmant

Auquel vous commandez de conserver la pose

Quand vous vaquez ainsi, la chemise déclose,

En sachant que deux doigts le rendent performant.


Il passe dans la fente en glissant hardiment

Pour aller et venir en réel virtuose

Et sait agrémenter vos pétales de rose

En tendant son velours se gonflant gentiment.


Si jamais il effleure un coin de votre lèvre

Vous sentez sa chaleur augmenter votre fièvre

Et votre langue passe au sommet du feston.


Il est le parement avec lequel on joue.

Mais ! Pourquoi la rougeur empourpre votre joue ?

L'objet de mon propos n'est que le mot bouton.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 19:24

Je regrette le temps où dans le frais matin

Deux hommes s'affrontaient, en main une rapière,

Pour laver dans l'honneur, sans baisser la paupière,

Un différend qui mène au duel clandestin.


Les coups n'étaient pas feints. Chacun avait à cœur

D'entrechoquer les fers par passes en cascade

Pour trouver l'ouverture à la fine estocade

Qui laverait l'affront et le ferait vainqueur.


A cette époque là, le petit foutriquet,

Le donneur de leçons par la voix et la plume

Réfléchissait avant de donner du volume,

De peur qu'un yatagan rabatte son caquet.


On se saluait bas et la civilité

Régissait les rapports entre gens du beau monde

Dont l'esprit pointilleux sur l'art de la faconde

Relevait d'un soufflet la moindre indignité.


Osant parler de nez au bretteur Cyrano

L'insolent constata qu'un mauvais mot débouche

Sur un bon coup d'estoc à lui clouer la bouche

En venant éclairer sa raison à giorno.


Un paltoquet parfois signait son faire-part

D'un coup de pistolet fracassant sa cabale

En logeant son insulte au fond d'un trou de balle,

Ainsi, la ramenant à son point de départ.

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 08:15

Plaisant est l'amour en tisseur de lierre

Qui vient s'enrouler sur les sentiments.

Ma colombe a fui la douce volière

Ne renfermant plus que des châtiments.


Qui vient s'enrouler sur les sentiments,

Pour unir deux cœurs dans une allégeance.

Ne renfermant plus que des châtiments,

Mes pleurs sont remords pour ma négligence.


Pour unir deux cœurs dans une allégeance,

Où le temps n'est plus qu'un rêve satin.

Mes pleurs sont remords pour ma négligence,

Quand je fis léger un vol libertin.


Où le temps n'est plus qu'un rêve satin

Par un abandon aux tendres délices.

Quand je fis léger un vol libertin,

Semeur à plaisir au-delà des lices.


Par un abandon aux tendres délices

Créant l'harmonie attisant les corps.

Semeur à plaisir au-delà des lices,

J'ai perdu le don de nos doux accords.


Créant l'harmonie attisant les corps

Qui fait qu'un captif aime sa geôlière.

J'ai perdu le don de nos doux accords ;

Plaisant est l'amour en tisseur de lierre.

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 08:48
La semaine dernière j'ai fait une escapade dans notre beau Midi à l'occasion de la remise du premier prix d'honneur décerné par La Venise Culturelle de Martigues, pour mon poème "Nostalgie marine". J'ai profité de l'occasion pour découvrir la région. Voici quelques-unes de mes découvertes :




Ascension à "Notre-Dame de la Garde" qui surplombe Marseille. Notez le ciel bleu en fond. Les Marseillais l'appellent : "La Bonne Mère".



Eglise de Moustiers-Sainte Marie dans le Var. Le village est renommé pour sa faïence, ses rues en pente abritent les échoppes et son architecture Provençale incite à la promenade.



Moustiers-Sainte Marie. Sa cascade dont les eaux chantent en arrivant de la montagne sur laquelle s'appuie le village.



Le lac de Sainte Croix dans le Var. Notez sa couleur. Pas étonnant que la rivière qui l'alimente s'appelle : Le Verdon.
Ce lac artificiel est une retenue d'eau servant au barrage hydroélectrique. Sous ses eaux émeraude repose l'ancien village englouti.


Voici les fameuses Gorges du Verdon.


Les eaux du Verdon gardent leur couleur particulière durant leur course à travers les gorges.



En haut à gauche : Le lac de Sainte Croix et sur la droite : Le Verdon. La beauté du paysage coupe le souffle.



Derrière la végétation et entre ces "colonnes d'Hercule" coule le Verdon en direction du lac.

La poésie peut mener à bien des découvertes, en voici la preuve.

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 07:52


Il bordait le chemin qui sortait du village,

Ombrageait le croquant, le clochard en haillons,

Écoutait des oiseaux l'amusant babillage

Et portait aux rameaux le nid des oisillons.


Souvent les amoureux gravaient sur son écorce

Leurs prénoms encerclés dans la marque d'un cœur

Et quand parfois l'un d'eux subissait un divorce

Il lui laissait pleurer à son tronc son malheur.


A chaque Saint-Vincent s'endormait à sa souche

Un paroissien fidèle à la dévotion

Et l'arbre prenait soin de surmonter la couche

D'un feuillage évitant une congestion.


Quand un cancre faisant l'école buissonnière

Venait chercher asile en lui grimpant dessus,

Il aimait, sacrebleu ! Jouer la garçonnière

En accordant le gite et quelques fruits en sus.


En été le curé debout sous son ombrage

Lisait son Livre Saint qui fit contagion.

Quand il sut que la Croix était en bois d'outrage

Il versa quelque peu dans la religion.


Mais un jour le progrès a voulu qu'une route

Trace plus largement le chemin vicinal

Et la hache frappa sans que rien ne redoute

De transformer sa souche en triste point final.


Au revoir aux oiseaux, au petit coin champêtre,

Au point de rendez-vous de tous les amoureux.

On avait oublié de respecter l'ancêtre

Qui donnait à la vie un charme savoureux.

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 20:54

Dans la nuit de l'hiver, le clochard qui s'avance

Traîne ses godillots en trottant pas-à-pas

Sur les grands boulevards éclairant son errance

Jusqu'au bord de la Seine où l'attend son trépas.


Il tremblote de froid autant que de vinasse

Sous les trois oripeaux servant de paravent

A ce corps fatigué, misérable carcasse,

Dont les bras ne sont plus que des moulins à vent.


En quittant la lumière il redevient une ombre,

Un éclat de noirceur sur les pavés luisants

Qui flotte sur la vie en attendant qu'il sombre

Entraîné par le faix des souvenirs gênants.


Il voudrait extirper de sa pauvre mémoire

Le poids de ses erreurs sur l'asphalte gelé

Comme un autodafé du vélin d'un grimoire

Contenant un démon l'ayant ensorcelé.


Il touille le magma composant l'inventaire

D'un destin détrempé par des flots de pinard,

Balisé de propos au ton velléitaire

Contre tous les Jean-foutre au regard goguenard.


Surgit un vieil amour fripé de lassitude

Qui partit rechercher des gestes délicats.

Passe la liberté, pleine de solitude,

Et dépendant souvent d'indolents avocats.


Une geôle coinçant le temps dans ses mordaches,

Le travail oublié sur le zinc d'un bistrot,

Des jurons aux bourgeois et quelques « mort aux vaches !»

Et passent les remords de n'être qu'un poivrot.


Comme il se sent léger en abordant la rive,

Pour la première fois c'est un homme nouveau

Capable de juger sa vie à la dérive.

Il avance d'un pas et disparaît dans l'eau.

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3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 19:32
Je prépare actuellement avec mon club de poètes du Vendômois, une soirée de poésie érotique et érotico-comique.
Comme je vous aime tous bien et sachant qu'il vous sera difficile de faire le déplacement jusqu'à la salle, je vous livre en avant-première un de mes textes destiné à être déclamé à cette occasion.

Voici également un projet d'affiche pour la soirée :





Quand se voile la lampe et que naît le désir

Sur ta lèvre carmin qui recherche ma bouche,

Ton bras fait tentacule et vient pour me saisir,

Me jeter tout à trac sur le drap de ta couche.


Tu révèles ton corps au rayon lumineux

Créant à sa surface un jeu composé d'ombres

Et de pleine lumière où ton coin buissonneux

Disparaît à ma vue au fond de lignes sombres.


Le halo fait jaillir le lobe de ton sein

Sur lequel un rubis dresse sa folle envie

Pour contraindre ma langue attirée à dessein

De prouver, ô combien, elle t'est asservie.


Enjambant mon bassin, tu te penches sur moi

Pour allumer le feu de savantes caresses

Qui font vibrer ma chair et décupler l'émoi

De sentir sur mon dard le doux grain de tes fesses.


Féline tu descends ta tête sur mon cou

Et ta bouche s'en vient, traîtresse tarentule,

Tisser par des baisers le plus tendre licou

Serrant ma volonté qui d'un coup capitule.


Tu poursuis le voyage à mon corps suspendu

Pour aller découvrir sur le bout de ta langue

Le dôme et le chanfrein de mon membre tendu

Et palper de tes doigts mes cokes dans leur gangue.


Puis tu m'offres ta conque ouverte du désir

Que j'étanche ma soif au flux du coquillage

Et tu cabres tes reins sous l'onde de plaisir

Jaillissant du bouton sous le rose feuillage.


Alors n'y tenant plus, tu guides l'aiguillon

Aux portes du jardin où sourd une rosée

Et tu t'assieds fébrile au pal du goupillon

En laissant s'échapper une formule osée.


Tu sondes ton fourreau serrant l'intrusion

Par un long va-et-vient d'une course farouche

Qui conduit nos deux corps à faire explosion

En peignant un rictus sur le coin de ta bouche.


Envoi (facultatif)


Pendant que sur mon corps monte ta jouissance

Qui naît du mouvement me frappant comme un heurt,

Par-dessus ton bassin qui rythme la cadence

Je regarde le match sur le téléviseur.



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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 08:24

Le monument est là posé sur son assise

En Dieu dominateur sur les anciens vassaux,

Il étire ses murs à l'épure concise,

Aux stigmates profonds témoignant des assauts.


Un pont-levis de bois mène à la barbacane

Où le vent garde encor les cris des assaillants

Et la sonorité du Diable qui ricane

D'avoir fait en ce lieu périr tant de vaillants.


La herse a revêtu son brun manteau de rouille

Et se tient à l'affut au fond du logement

Prête à se libérer du cran qui la verrouille

Pour barrer de son fer le moindre forcement.


La cour de vieux pavés rend le son des poulaines

Trottant pour le départ des fiers chevaliers

Vers l'Orient lointain et d'autres châtelaines

Rêvant dans les harems à de beaux chameliers.


Sur le chemin de ronde, une ombre sentinelle

Veille sur le repos des remparts lézardés

En scrutant l'horizon à la vue éternelle,

Exposant l'échiquier de ses terrains fardés.


Un arôme de lys flotte sur la courtine

Dont la pierre a gardé l'odorant souvenir

D'une dame guettant, fidèle palatine,

Le retour du croisé qu'on ne put retenir.


Le donjon fissuré qui touche les nuages

Protège dans son corps l'âme d'un grand seigneur,

Et l'aquilon qui sait respecter les usages

Chante entre les meneaux un hymne en son honneur.

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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 09:22
Pour commencer cette nouvelle année, je vous propose un texte selon la forme de la "terza rima italienne", utilisée par Dante dans sa "Divine comédie".
Le jeu consiste à écrire des tercets en multiple de trois et dont la rime orpheline centrale du premier tercet est reprise dans le suivant et ainsi de suite. On a l'impression de "tricoter" son poème, c'est très plaisant à écrire.
Cerise sur le gâteau, je me suis amusé également à finir le texte en reprenant au dernier tercet une rime centrale correspondant aux rimes du premier tercet.


Qu'ai-je fait à l'époque où j'arborai vingt ans ?

Cet âge ourlé de jours chargés de cent promesses

Que je brûlai sans peur dans des jeux inconstants.


Le monde était à moi malgré les maladresses

Que je renouvelai sans prendre de leçon

Étant sûr d'araser les hautes forteresses.


Je mordis dans la vie et lui fit un pinçon

Pour connaître son goût de vin fort d'Italie

Qui me tourna la tête en fol colimaçon.


Mes nuits étaient des jours aux instants de folie

A danser sur la mer et dans tous ses bas-fonds

Pour semer dans les flots des graines d'ancolie.


J'avalai le rubis teintant les carafons

Qui me firent chanter du matin à la brune

Et faire sur les zincs tous mes dépôts de fonds.


Je sautai les moulins et décrochai la lune

Pour monter des bouquets de ses rayons d'argent

Que j'offris, en galant, aux belles sans fortune.


Je semai mes amours par désir résurgent,

Comme le pissenlit voit s'envoler sa graine,

En butinant les fleurs d'un cœur froid, négligent.


L'insouciance était ma seule souveraine

Régnant sur un Ubu faisant fi des malheurs

Et croyant son destin une fête foraine.


J'étais loin de savoir que certaines couleurs

Peignent des cauchemars dans une âme qui lève

Et qu'il nous faut lutter pour chasser les douleurs.


Les printemps sont passés en laissant sur la grève

Mes remords qui sont nés des actes délirants.

N'est-ce pas à vingt ans qu'il faut vivre son rêve ?


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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 11:18

Le navire enivré danse dans la furie

Et vomit aux sabords les flots bleus qu'il charrie.

Le ciel lance un éclair sur le mât d'artimon

Qui fait trembler la foi, les cœurs et le timon.


A l'assaut du mur d'eau le bateau se redresse,

Comme un preux chevalier face à la forteresse,

Mais la houle verdâtre élève son rempart

Qui lui brise l'élan butant sur son épart.


Le bosco choit dans l'onde où les requins maraudent

En attendant l'instant que des hommes clabaudent.

Il disparaît sitôt dans un ventre affamé

Et l'écume rougit du festin consommé.


Le vent hurle à la mort dans les lambeaux de voiles

Et décroche du ciel les dernières étoiles.

Les rafales en meute abattent le gréement

Et rompent le grand mât dans un cri de dément.


La lame bat l'esquif de cinglantes taloches

Cherchant à la drosser sur de mortelles roches.

L'équipage aux yeux fous implore le Seigneur

Et le saint Mathurin, le patron du pêcheur.


Le calme enfin revient, le vent se change en brise,

L'océan se fait d'huile et sa vague agonise.

Le trident à la main, laissant ce myrmidon,

Passe le roi des eaux, le grand Poséidon.


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