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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 00:00
Le soleil étant très câlin
Et que ma foi c’était dimanche,
Je décidais panier en main,
D’aller cueillir quelques pervenches
Qui poussent à la saint Florentin,
Tout le long de la route blanche.
Mais voilà que sur le chemin,
Je vois couchée sous une branche
Une bergère à l’air chagrin
Mais avec galbe dans les hanches.
 
La belle rit à mes propos
M’invitant à m’allonger là
A ses cotés, sous les rameaux
Disposés comme une pergola.
La gardienne du blanc troupeau,
Me dit qu’elle s’ennuie bien là,
A surveiller ses animaux
Dans une vie sans grand éclat.
Pour s’amuser dans ce huis clos
Elle ne peut jouer qu’avec son chat.
 
Lui confessant dans le tuyau
Que pour remplir ma solitude,
Je joue souvent de mon pipeau
Pour m’apporter la plénitude.
Ma confession, bien à propos,
Allume en elle une promptitude.
Me proposant tout illico
Un geste de sollicitude,
Si elle joue de mon flûtiau,
Son chat m’offre sa gratitude.
 
Les échanges étant bien égaux
L’accord sans mal me convenait.
Je décidais donc aussitôt
D’activer ce qu’elle souhaitait.
Elle joua de mon pipeau,
Tandis que moi je caressais
Son doux minou dolcissimo.
C’était vraiment l’accord parfait !
Elle aimait jouer de mon flûtiau
Et moi son chat je l’adorais.
 
Et chaque année, moi le fripon,
Au grand départ pour les vacances,
Avec Ninon et ses moutons
Nous partons pour la transhumance.
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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 13:00
C’est d’un air détaché qu’il se promène nu
De l’enclos de sa cage il montre à l’assistance
Aux gardiens, aux passants et aux codétenus
Sa forme matinale avec quelqu’ insistances
Et pour lever les dout’ sur sa virilité
L’animal entreprend d’honorer sa femelle
Sans se soucier du tout de la curiosité
Que peut bien déclencher sa joute corporelle.
 
Allez donc voir le singe
S’exhibant sur la scène
Ne portant aucun linge
Au zoo de Vincennes.
 
C’est chaque mercredi en sortant du caté
Des fillettes s’en vienne’ lorgner dedans la cage
Pour savoir de la vie toute la vérité
Prudence élémentair’ pour monter un ménage.
Certaines pourront dir’ d’ici quelques années
A leur mari faisant bien peu reluir’ leurs fesses :
« Ah si j’étais guenon je serais lutinée
Par un mâle sachant accomplir des prouesses ! »
 
Allez donc voir le singe
S’exhibant sur la scène
Ne portant aucun linge
Au zoo de Vincennes.
 
Le vieux monsieur s’en vient voir au bord de la fosse
Les singes s’accouplant aux guenons débonnaires
Sans qu’aucun d’eux jamais ne joue les gâte-sauces
Par le fait que chacun change de partenaire.
Et le quidam se dit : « le singe est bienheureux
De varier ses repas en changeant de crémière
Car pour moi le menu n’est guère plantureux
Je brout’ depuis trente ans la même jardinière. »
 
Allez donc voir le singe
S’exhibant sur la scène
Ne portant aucun linge
Au zoo de Vincennes.
 
Les ménagères aussi n’hésit’ pas à venir
Contempler du primat’ l’énergie naturelle
Ce qui pour ell’ n’est plus qu’un vague souvenir
Du temps où elles pouvaient jouer au Polichinelle.
Voici venus pour elles les moments de remords
De n’avoir pas gratté tout’ leurs démangeaisons
Et penser en voyant du sing’ le bas du corps :
« Si seulement j’avais la même à la maison ! »
 
Allez donc voir le singe
S’exhibant sur la scène
Ne portant aucun linge
Au zoo de Vincennes.
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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 07:40
Dans un vieux pardessus ne valant pas deux sous,
Se tenant au comptoir témoin de sa faconde,
L’ivrogne titubant de son regard dissous
Recherche la lumière éclairant notre monde.
 
Son calice à la main, il se pose en ténor
L’index pointé au ciel, faisant face au cénacle,
Il lance un gargouillis de voyelles sonores
Pour que chaque client puisse entendre l’oracle.
 
Il nous repeint la vie à coups de postillons,
Excommunie en gros en jetant l’anathème
Sur tous les saligauds exploitant les couillons
De trimardeurs mordus par les dents du système.
 
Tout en vidant son verre, il congédie le pape,
Ouvre les églises à tous les sans-logis,
Notre gouvernement est passé à la trappe
Et il impose au bac un test d’œnologie.
 
Il pose des couleurs sur les murs des banlieues
Sème des fleurs d’oubli sur les champs de bataille
Fait cracher les marchands en triplant les tonlieux,
Décore les putains d’une pluie de médailles.
 
Mais voyant tous ces cons de pauvres ricaneurs,
L’apostrophe grandiose, il lève la tempête,
Traverse le bistro en derviche tourneur
En lançant au plafond un saperlipopette !
 
Echouant sur le trottoir tanguant sous ses chaussures
Il décoche à la lune un baiser de pochard
Et royal, il dépose une grosse coupure
Au fond d’un vieux chapeau tendu par un clochard.
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12 mai 2006 5 12 /05 /mai /2006 07:20
Mon voisin de palier,
Un brave contribuable,
A voulu me confier
Sa peine inconsolable
De manquer d'répondant
Dans l'devoir conjugal,
Pour combler sur-le-champ
Son épouse insatiable.
 
Faut dire pour sa défense,
Qu’il a une moitié
Qu'aurait un peu tendance
A nymphomatiser.
Et pour faire la balance
Pour toute éducation,
Il n'eut droit qu'aux séances
De la masturbation.
 
Un examen complet
Chez un grand médecin
A pourtant confirmé
Qu'il ne manquait de rien.
Et même, après mesure
Dans notre système métrique
Dame nature lui assure
De quoi me faire la nique
 
Bien sûr on est marron
Malgré tous les outils,
Pour être compagnon
Si on n'a pas appris              .
Cupidon tire ses traits
Pour lui ça va de soi
Il ne remet jamais
Un petit mode d'emploi.
 
Aux revues théoriques
Je l'ai bien abonné
Pour que dans la pratique
Il y soit mieux armé.
Mais pendant les ébats
Sa femme sans mesure,
Par ses cris de Sabbat
Perturbait sa lecture.
 
Alors j'ai bien tenté
Pour lui porter secours,
De le faire bachoter
Dans une école d'amour;
Mais si la guerre a droit
A une académie,
Les jeux d'Eros ma foi
N'y sont jamais inscrits.
 
Il restait pour viatique
Contre écus trébuchants,
Lui apprendre la pratique
Par un corps enseignant.
Mais pour celle qui professe,
Pas question de traîner;
Elle travaille à la pièce
Les cours étaient bâclés.
 
Etant à court d'idées
Pour aider mon voisin
Je m'en suis retourné
Faire mon bout de chemin
Repoussant sa demande
De faire ménage à trois
Car j'ai femme si gourmande
Que je n'y suffis pas.
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17 mars 2006 5 17 /03 /mars /2006 15:33
Ne me demandez pas au prochain mariage
De faire le pied de grue à la noce du ménage
Je m'y ennuie royalement !
Mon plaisir à présent, c'est d'aller guilleret,
En costume de corbeau en tenant un bouquet,
Assister aux enterrements !
 
Car depuis l'autre jour recevant un faire-part,
Me conviant à l'église saluer le départ
De mon vieil oncle Séraphon.
Au milieu des croque-morts veillant sur leur client,
Il y avait une fée au physique engageant,
Un bien joli petit bouchon !
 
Un vrai rêve éveillé, de mes plus belles nuits.
Un corps avec options toutes montées de série
Une bien belle chaufferette.
A partir de l'instant où je l'ai regardée
J'ai compris que c'est elle qui devait chambouler
Ma morne vie d’anachorète.
 
Et depuis ce jour là sans jamais rechigner
Je consulte illico, dès que je suis levé
La rubrique nécrologique.
Me trouvant aussitôt avec un macchabée,
Un vague cousinage, un lien de parenté
Une attache généalogique.
 
Peu importe du reste, c’est sans grande importance,
Si je dois me plier à toutes les convenances,
Du lieu très Saint de l'office.
Je retire mes chaussures, je me mets un chapeau,
Je chante des cantiques, enfin je prie là-haut,
Le brave Dieu qu'est de service.
 
Une seule chose m'importe, c'est de voir celle que j'aime
Au milieu des couronnes, ou bien des chrysanthèmes
Ordonner la cérémonie.
Une vraie Colombine tapissant d'un linceul
Le studio du défunt qui se rincerait l'œil
Si sa veuve ne lorgnait sur lui.
 
Certains jours, pas de chance, les morts sont en congés.
La faucheuse débordée les laisse lanterner
A la grande porte des ténèbres.
Je m'rattrape en allant voir mon beau brin de femme
A l'agence de voyages pour ceux qu'ont rendu l'âme,
A sa boutique de pompes funèbres.
 
Mais devant la vitrine je n'ose pas entrer.
Même si un Christ en croix semble m'encourager
D'un léger signe, d’un coup de tête.
Par contre mes amis, ne font le moindre effort
Pour m'aider à la voir en faisant un peu l'mort,
Et provoquer un tête-à-tête.
 
Et pourtant faudra bien qu'un jour je me déclare,
Si je veux avec elle, au prochain corbillard,
Enterrer ma vie de garçon.
Pour coucher auprès d'elle sans laisser mes mains jointes,
Faire le missionnaire, sans qu'elle fasse la Sainte,
Monter au ciel à discrétion.
 
Si vous trouvez bizarre qu'un amour puisse éclore
Un jour de grand départ, dites-vous que pour la mort
C'’est pas Noël à la Toussaint.
Car être responsable, par un bon coup de faux
D'un battement de cœur, doit gâcher son boulot
Lui faire une vie d'Saint Valentin !
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10 novembre 2005 4 10 /11 /novembre /2005 00:00

Il est entré à la santé,

Le p’tit Julot embastillé

Quel ballot !

 

C’est au pistolet à bouchon,

Qu’il a attaqué le fourgon

Quel culot !

 

Avec le produit du butin,

Il voulait se la jouer hautain

Quel tableau !

 

Pour épater avec ses tunes,

La p’tite Ninon éclat de lune

Quel fiasco !

 

Le beau tapin ne l’aimait pas,

Aux flics il ne le donna pas.

Quel brio !

 

C’est en allant à sa gargote,

Qu’il se fit passer les menottes.

Quel charlot !

 

Au juge il fit un pied de nez,

Il en prit sec, pour dix années.

Quel gros lot !

 

Et depuis qu’il est prison,

Dans sa cellule il tourne en rond.

Quel huis clos !

 

C’est moi qui promène à mon bras,

Belle Ninon n’aimant que moi.

Quel mélo !

 

C’était chez moi que le butin

Etait planqué, je suis rupin.

Quel salaud !
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19 octobre 2005 3 19 /10 /octobre /2005 23:00
En arrivant à mon boulot
Pour ramasser un peu de thunes
Et permettre, moi le prolo,
A mon patron d’avoir fortune.
J’ai trouvé les deux huis bien clos.
L’usine avait, cette opportune,
Déménagé vers un fuseau
Où l’on vous paye avec des prunes.
 
Pour que l’action puisse grimper,
Patron faut délocaliser.
 
Ce coup m’ayant presque assommé
On m’évacua sur l’hôpital
Afin de pouvoir vérifier,
Si mon mal est congénital.
Les urgences sont désertées,
Les toubibs se sont fait la malle
Chez des richards pouvant payer
Un million le toucher rectal.
 
Pour que les actes puissent rapporter,
Toubib faut délocaliser.
 
J’ai donc traîné au lieu de culte
Mon âme qui va vaciller
Pour qu’un curé me catapulte
Dans les eaux pour me baptiser.
Mais dans la nef pas de tumulte,
Les radis noirs se sont taillés
Pour palper le denier du culte
Chez les bigots bien fortunés.
 
Pour que la foi puisse payer,
Jésus faut délocaliser.
 
Rentrant peiné à la maison
Pour retrouver du réconfort
Entre les cuisses de Ninon
En forme de galbe d’amphore.
Mais je trouve sous l’édredon
S’agitant tels des sémaphores,
Ma belle femme et son patron
Venu m’apporter du renfort.
 
Pour que ta femme puisse être aimée,
Cocu faut délocaliser.
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