Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 21:22
(par inadvertance j'ai effacé mon texte et par la même occasion les commentaires, veuillez m'en excuser)


Alors, que le soleil éclaire ta terrasse,
Nous voici tous les deux bien assis face à face,
Cernés par les senteurs montant de ton jardin
Pour ce premier accueil qui n’est pas anodin.
 
Alors, que tes doigts fins reposent la théière,
Que tes grands yeux frileux, guidés par des œillères,
N’osent pas me fixer sans une hésitation,
Je dépose un merci pour ton invitation.
 
Alors, tout doucement, tu répands ta parole
Et le son de ta voix n’est qu’une barcarolle,
Coulant comme un ruisseau dévalant un coteau
Et nos regards curieux s’accrochent aussitôt.
 
Alors, ton teint rosit et ton iris se trouble.
Devant tes émotions mon attention redouble,
Epiant sans le montrer le geste révélant
Que j’apporte en ton cœur un sentiment troublant.
 
Alors, pour te laisser reprendre contenance
Je te fais compliments des fleurs en abondance
Qui couvrent tes massifs du règne végétal
Mêlant mille couleurs et odeur de santal.
 
Alors, tendant le bras tu me lances une invite
A venir découvrir, en marchant à ta suite,
Les parfums répandus dans le petit sentier
Et nous allons, passant sous un abricotier.
 
Alors, te retournant tu me lances une œillade,
Apportant à mon ciel la clarté des Pléiades
Pour me faire savoir que je peux m’enhardir
En disant des propos qui viendraient t’étourdir.
 
Alors, sur un pommier aux branches biscornues
Je cueille de la main une pomme charnue
Et m’approchant de toi, figée sous le rameau,
Je te prends contre moi sans prononcer un mot.
 
Alors, glissant le fruit au fond de ta menotte
Je te vois souriante y planter tes quenottes.
Nous avons sans un mot déclaré notre amour.
Est-il besoin dès lors de faire un long discours ?
Partager cet article
Repost0
26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 07:05
J’attendais l’autre soir, aux Bouffes-Parisiens,
De pouvoir assister à la pièce d’Orphée
Que Monsieur Offenbach, ce sacré musicien,
Venait de composer pour encor triompher.
 
Je vous vis arriver et descendre d’un fiacre
En posant sur le sol un petit escarpin,
Dévoilant dans ce geste un bel éclat de nacre
Lancé par la cheville à mon regard mutin.
 
Vous m’êtes apparue dans toute la beauté
Que reçut votre corps de fées généreuses
Et j’avoue que mes yeux, en toute vérité,
N’avaient pu contempler de courbes si charmeuses.
 
J’ai su bien deviner à travers la voilette
Le velours pervenche de ce regard si doux,
Un petit nez tout rond aux très fines ailettes
Et deux piments carmin, jolis fruits de Padoue.
 
Un long châle ouvragé couvrait vos deux épaules
En cachant à ma vue votre bustier tendu
Devant emprisonner dans cette douce geôle
Deux innocents auxquels liberté était due.
 
En passant près de moi je perçus la senteur
D’un subtil et sucré parfum venu d’Orient
Qui ne cesse depuis de m’embaumer le cœur
En me créant des nuits aux rêves luxuriants.
 
J’étais venu pour voir la pièce d’Offenbach
Mais grâce à vous j’ai pu, par votre port de reine,
Assister de la sorte et sans faire un fric-frac,
Aux spectacles d’Orphée et de la Belle Hélène.
Partager cet article
Repost0
21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:35
La nuit étoilée
Couvre d’un manteau
Le jour exilé
Derrière un coteau.
 
J’invoque la lune,
Berceau des rêveurs,
Pour que la fortune
M’apporte bonheur.
 
Alors ma princesse
Mets-toi en chemin,
Mon cœur n’a de cesse
De tendre la main.
 
J’attends ta venue
Sous un ciel de deuil,
Ô mon ingénue
Reçois mon accueil
 
Sais-tu que tes lèvres,
Parfum d’abricot,
M’enflamment de fièvre
Au moindre bécot ?
 
Ton sourire d’ange
Me joue un accord
Qui sitôt démange
Le diable en mon corps.
 
Viens ma Perséphone
Le printemps est là,
Plus rien ne chiffonne
Nos doux entrelacs.
 
Orion nous protège
En tournant les cieux
Tout comme un manège
Pour les amoureux.
 
Mais le soleil pointe
Dessus le coteau
Ecoute la plainte
De mon lamento.
 
L’aurore se lève
Tu dois t’en aller
Mon rêve s'achève 
Je dois me lever.
 
Demain à la lune
Je serai dormeur
Pour encor ma brune,
Attendre ton cœur.
Partager cet article
Repost0
23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 15:45
Les beaux yeux de ta frimousse
Sont rêveurs
Viens ma douce, belle pousse,
Ma candeur,
Que tes seins, beaux pamplemousses
En rondeurs,
Dans mes deux mains se trémoussent
De bonheur.
 
Et ma bouche t’éclabousse
De chaleur
En s’abreuvant à la gousse
De ta fleur,
Pour ressentir tes secousses
Et tes pleurs
Sur mes lèvres qui te poussent
Vers ailleurs.
 
Puis encor je te détrousse
En pilleur,
Mes doigts vagabonds te troussent
Sans pudeur
Pour que tes envies s’émoussent
Dans l’ardeur
Et se drapent dans la housse
De langueur.
 
Pour tous les cris que tu pousses
En douceur,
Tes lèvres qui se retroussent
De ferveur
Et les mots que tu me glousses
Quand tu meurs,
Je te couche à la rescousse
Sur mon cœur.
Partager cet article
Repost0
20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 00:00
Si le souffle du temps s’amusait d’aventure
A pousser mon vaisseau sur la mer du printemps,
En colorant de brun ma blanche chevelure
Et donner à mon corps le feu de ses vingt ans,
Je viendrais de nouveau te couvrir d’épithètes
Et de mille trésors pour faire ta conquête.
 
Je recommencerais mes gestes maladroits
Auxquels tu répondais par un petit sourire,
T’amusant de me voir sur mon chemin de croix
Dont les tendres stations venaient te circonscrire
Et poser sur tes joues un pourpre d’émotion
Me laissant espérer la prise du bastion.
 
J’allumerais encore au fond de ta prunelle
L’éclat étincelant prouvant ton abandon,
En t’emportant un soir avec ma balancelle
Au temple de Cythère, offrir le premier don.
Aphrodite pourra éteindre ses flambeaux,
Ma lumière sera la blancheur de ta peau.
 
Aux outrages du temps faisant couler tes pleurs
J’aurais mal à ton bras, j’aurais mal à ta jambe.
Je reprendrais ta main pour chasser tes douleurs
Et t’emmener le soir voir notre ciel qui flambe
En confiant à ton cœur : « si c’était à refaire,
Je veux que notre amour soit mis au même fer. »
Partager cet article
Repost0
27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 10:45

Sur le rameau d’un jeune chêne

Deux amoureux se sont assis

En se disant de grands mercis

Avec leurs cœurs de porcelaine

 

 

Pour ce penchant qui les entraîne

Vers un amour si réussi.

Sur le rameau d’un jeune chêne

Deux amoureux se sont assis.

 

 

Ils font serment qui les enchaîne,

Ces deux enfants qui s’apprécient :

Si leur amour n'est plus ainsi

De pendre ici leurs cœurs en peine

Sur le rameau d’un jeune chêne.

 

Partager cet article
Repost0
17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 20:56
Il va trottant sur le chemin
Avec son chant pour tout bagage
Ayant reçu sur parchemin
D’offrir sa voix pour quelques gages
Chez le comte de Saint-Germain
Devant tout un aréopage.
 
Ha ! petit troubadour, par ta voix de velours,
Tu fais chanter les fleurs et danser le faubourg.
 
S’élève alors dans le salon,
Rempli de gens à particule,
La tendre voix du baryton
A enflammer le crépuscule
A dégeler l’astre Pluton
Et affoler les ventricules.
 
Ha ! petit troubadour, par ta voix de velours
Tu fais tourner la tête aux dames de la cour.
 
Les belles sont prêtes à construire
Une volière au beau serin
Disposées à se méconduire
Dans un amour adultérin
Elles voudraient pouvoir séduire
Le tendre cœur du baladin.
 
Ha ! petit troubadour, par ta voix de velours
Tu pousses la donzelle à ôter ses atours.
 
Mais si l’amour sait taquiner
En s’envolant à tire d’aile
Pour s’en aller libertiner
Sous des fourreaux bien infidèles
Le troubadour veut butiner
Qu’au jupon de son Isabelle.
 
Ha ! petit troubadour, par ta voix de velours
Tu as su repousser toutes les Pompadour.
 
Il a repris la route blanche
Pour retourner à son logis
Y retrouver des yeux pervenche
Et un jupon plein de magie
Cachant les chairs rondes et blanches,
Asile où il se réfugie.
 
Ha ! petit troubadour, par ta voix de velours
Prie le Ciel que toujours, Il garde ton amour.
Partager cet article
Repost0
5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 19:44
Du haut de ses dix-huit ans, Jeanneton de bon matin,
Avec son joli minois, ses appas de vrais appeaux
Attirant tous les garçons du croquant au hobereau,
S’en va vendre au marché les fruits mûrs de son jardin.
 
Non il ne faut pas pleurer. Sur l’oreiller.
Ce que garçon t’a volé. Rien qu’un baiser.
Demain tu vas retourner. Dans le hallier.
Offrir ce qu’il n’a volé. Dans ton corset.
 
Arriva un diablotin sans qu’elle s’en effarouche
Lui faisant grand compliment pour ses jolis yeux charmants.
Elle offrit fraises sucrées pour remercier le galant.
Mais il préféra croquer les deux guignes de sa bouche.
 
Non il ne faut pas pleurer. Sur l’oreiller.
Ce que garçon t’a volé. Rien qu’un baiser.
Demain tu vas retourner. Dans le hallier.
Offrir ce qu’il n’a volé. Dans ton corset.
 
Le damoiseau continua de lui faire beau ramage
Sur sa cheville si fine et sur sa chute de reins.
Elle offrit pêches velours au parleur souverain 
Mais il préféra croquer les doux fruits de son corsage.
 
Non il ne faut pas pleurer. Sur l’oreiller.
Ce que garçon t’a volé. Rien qu’un baiser.
Demain tu vas retourner. Dans le hallier.
Offrir ce qu’il n’a volé. Dans ton corset.
 
Ses joues étaient empourprées par l’audace du gredin,
En se serrant contre lui, elle tança le garçon,
Qui voulait cueillir le fruit protégé par son jupon,
Mais laissa le beau fripon piller son petit jardin.
 
Non il ne faut pas pleurer. Sur l’oreiller.
Ce que garçon t’a volé. Rien qu’un baiser.
Demain tu vas retourner. Dans le hallier.
Offrir ce qu’il n’a volé. Dans ton corset.
 
Vers le soir s’en retourna au logis le cœur réjoui
Mais les fruits dans son panier n’en ayant vendu aucun.
Elle dit à sa mère qu’elle ira chaque matin,
En été comme en hiver, au marché vendre ses fruits.
 
Non il ne faut pas pleurer. Sur l’oreiller.
Ce que garçon t’a volé. Rien qu’un baiser.
Demain tu vas retourner. Dans le hallier.
Offrir ce qu’il n’a volé. Dans ton corset.
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 16:51
La feuille d’automne
Danseuse du vent
Voltige et tâtonne
Aux jours de l’avent.
 
Demoiselles en tablier
Vos amours volent, volent
Prenez sous les peupliers
Vos amours volant au vent.
 
La feuille voyage
Volage souvent
Créant des ménages
En changeant de vent
 
Demoiselles en tablier
Vos amours partent, partent
Cachez sous les peupliers
Vos amours partant au vent.
 
La feuille sincère
A un connivent
Le souffle d’Auster
Son dernier servant.
 
Demoiselles en tablier
Vos amours restent, restent
Gardez sous les peupliers
Vos amours restant au vent.
 
La feuille repose
Oubliée du vent
Sa mort prédispose
A l’hiver suivant.
 
Demoiselles en tablier
Vos amours meurent, meurent
Pleurez sous les peupliers
Vos amours s’éteignent au vent.
Partager cet article
Repost0
22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 19:46
Le ciel du soir tombe en brasier
En consumant toute lumière.
Comme du temps où vous lisiez
A l’ombre des roses trémières.
 
C’était l’instant où vous quittiez
Ce vieux fauteuil sur la terrasse
Et vos deux seins sous le bustier
Formaient un arc de belle grâce.
 
La cheminée au feu dansant
Apporte une douce détente,
Comme aux instants divertissants,
Au son de la valse brillante,
 
Que vos doigts fins sur le clavier,
Répandaient en une onde pure
Et mon regard était dévié
Par votre dos de belle épure.
 
Le lit reçoit en tamisé,
Le halo blanc de la veilleuse,
Comme aux instants où, attisées,
Nos bouches se faisaient cueilleuses.
 
Mais le piano est silencieux
Fini Chopin et ses arpèges
Et le grand lit aux draps soyeux
Est froid comme un flocon de neige.
Partager cet article
Repost0

Bienvenue

Avis

Je cherche un chanteur-compositeur intéressé par mes textes.

Faire propositions par e-mail (adresse en bas de page).

 

©Tous droits réservés. Toute utilisation et toute forme de reproduction est interdite sauf autorisation écrite de l’auteur.

 

 

 

Au Grenier

Petite annonce

Je viens de créer une nouvelle rubrique

" Vente directe "

pour présenter mes ouvrages.

Cliquez sur le livre de votre choix et vous trouverez un descriptif et les conditions de vente.

ANNUAIRE-59 Annuaire-Site-And-Blog-Avesnois

Produits Frais

Pages